par Maayan Lubell

JERUSALEM, 22 janvier (Reuters) - Deux jours après l'investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Israël a approuvé dimanche les permis de construire de plus de 560 logements dans trois implantations juives de Jérusalem-Est.

Benjamin Netanyahu, qui s'entretiendra dans la journée au téléphone avec Donald Trump, s'attend à ce que le nouveau président américain soit beaucoup plus conciliant que son prédécesseur Barack Obama à l'égard de la politique de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, capturés par Israël lors de la guerre israélo-arabe de 1967.

"De nombreux dossiers nous attendent, la question israélo-palestinienne, la situation en Syrie, la menace iranienne", a commenté le chef du gouvernement israélien avant le conseil des ministres.

La municipalité de Jérusalem a approuvé dans le même temps la construction de plus de 560 unités de logement dans les implantations urbaines de Pisgat Zeev, Ramat Shlomo et Ramot.

Ces quartiers ont été annexés à Jérusalem, une annexion non reconnue par la communauté internationale.

L'examen du projet, qui figurait à l'ordre du jour de la mairie le mois dernier, avait été repoussé à la demande de Netanyahu, soucieux de ne pas s'attirer de nouvelles critiques de Washington.

"On m'a dit d'attendre que Trump prenne ses fonctions parce qu'il n'a aucun problème avec les constructions à Jérusalem", a confirmé Meir Turgeman, président de la commission de planification et de construction de la municipalité, sur les ondes de la radio publique.

Les Palestiniens "condamnent fermement" la décision israélienne, a déclaré Nabil Abou Rdainah, porte-parole du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Dans les dernières semaines de son mandat, Barack Obama a provoqué la colère du gouvernement israélien en n'opposant pas son veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies réclamant l'arrêt de la colonisation israélienne des territoires palestiniens.

Désignée par Donald Trump pour devenir la nouvelle représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'Onu, Nikki Haley a dénoncé, comme l'homme d'affaires, l'attitude des Nations unies vis-à-vis d'Israël lors de son audience de confirmation la semaine dernière.

Donald Trump a également promis de transférer l'ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, une initiative qui nuirait à la paix selon Mahmoud Abbas.

Un transfert de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem marquerait, s'il est mené à bien, une rupture dans la diplomatie proche-orientale américaine, les administrations successives ayant estimé qu'il importait de mener des négociations sur le statut de Jérusalem, qu'Israël et les Palestiniens revendiquent comme capitale. (Jean-Stéphane Brosse pour le service français)