WASHINGTON/NEW DELHI, 1er août (Reuters) - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont annoncé jeudi la conclusion d'une trêve humanitaire de 72 heures entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Cette trêve, acceptée par toutes les parties, débutera vendredi à 08h00 locale (05h00 GMT), ont-ils dit dans un communiqué commun.

Un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a déclaré que le mouvement islamiste, qui contrôle l'enclave de Gaza, et tous les groupes palestiniens s'engageaient à respecter cette trêve de trois jours.

"En réponse à un appel des Nations unies et eu égard à la situation de notre peuple, les groupes de la résistance ont accepté une période de calme humanitaire mutuel de 72 heures commençant à 08h00 vendredi à condition qu'elle soit respectée par les autres parties", a-t-il dit. "Tous les groupes palestiniens sont unis sur cette question."

Le texte signé de Ban Ki-moon et John Kerry dit que les "forces sur le terrain resteront en place" pendant la trêve, ce qui implique que l'armée israélienne ne se retirera pas.

"Nous exhortons toutes les parties à agir avec retenue jusqu'à l'entrée en vigueur de ce cessez-le-feu humanitaire et à pleinement respecter leurs engagements pendant le cessez-le-feu", peut-on lire.

Des délégués israéliens et palestiniens vont se rendre immédiatement au Caire pour entamer des négociations en vue d'un cessez-le-feu durable, ajoute le communiqué.

En visite à New Delhi, John Kerry a précisé que le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, inviterait les belligérants à prendre part à de "sérieuses" négociations au Caire. Les Etats-Unis enverront une petite délégation aux pourparlers, a-t-il dit à des journalistes.

Le secrétaire d'Etat voit dans cette trêve une "occasion" à saisir, et il a exhorté toutes les parties à "faire tous les efforts pour trouver un terrain d'entente".

Ni Israël ni les Etats-Unis ne s'assiéront en face du Hamas à la table des discussions, qui débuteront dès que possible, en fonction de l'heure d'arrivée des délégations, a déclaré un haut responsable du département d'Etat.

La délégation palestinienne sera nommée par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas mais ce dernier n'assistera pas aux pourparlers, a-t-il dit.

Depuis le début de l'opération "Bordure protectrice" le 8 juillet, 1.427 Palestiniens au moins, pour la plupart des civils, ont été tués dans les pilonnages et les combats, selon des médecins gazaouis. Dans le même temps, Israël a perdu 56 soldats, et trois civils sont morts en territoire israélien dans les tirs de roquettes ou d'obus de mortier palestiniens. (Lesley Wroughton, avec David Brunnstrom à New Delhi, Nidal al Mughrabi à Gaza; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)