ROME, 21 août (Reuters) - Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a démenti jeudi que son gouvernement ait l'intention d'augmenter la pression fiscale ou de réduire les pensions de retraite pour contenir le déficit budgétaire cette année.

La presse italienne a évoqué à de multiples reprises ces dernières semaines l'hypothèse d'un collectif budgétaire rendu nécessaire par la rechute en récession de l'économie nationale, qui menace Rome d'un dérapage du déficit.

"Tous ceux qui parlent de baisse des retraites ou de collectif budgétaire parlent de sujets qui ne sont pas à l'ordre du jour", a dit Matteo Renzi dans un entretien à la chaîne de télévision Canale 5.

Son ministre du Travail, Giuliano Poletti, a déclaré la semaine dernière que, sous certaines conditions, il serait favorable à une réduction des pensions de retraite particulièrement élevées ou disproportionnées par rapport aux cotisations payées par leurs bénéficiaires.

Les dépenses de retraites de l'Italie sont les plus élevées de l'Union européenne en pourcentage du produit intérieur brut (PIB).

"Y aura-t-il de nouveaux impôts quand les gens rentreront de vacances ? Non, au contraire, nous allons essayer de continuer à baisser les impôts", a également déclaré Matteo Renzi. Il a ajouté que pour y parvenir, il faudrait "couper dans les dépenses publiques", sans plus de précision.

Le PIB italien s'est contracté de 0,2% au deuxième trimestre, sa onzième baisse en 12 trimestres. La plupart des économistes s'attendent désormais à ce que la croissance de la troisième économie de la zone euro soit nulle, ou au mieux très faible, cette année alors que le gouvernement prévoit toujours une hausse de 0,8%.

Matteo Renzi a assuré qu'il ne laisserait pas le déficit dépasser 3% du PIB mais l'objectif initial de 2,6% fixé pour 2014 devrait bien être dépassé. (Gavin Jones,; Marc Angrand pour le service français)