Dans son dernier bulletin hebdomadaire, JPMorgan Asset Management se penche sur le cas singulier du Japon et de ses actions sur lesquels le gestionnaire d'actifs maintient une surpondération. "Du fait de la faiblesse structurelle de son taux de croissance et de la volatilité peu commune de ses statistiques, la publication d'un chiffre de croissance négative du PIB ne devrait pas constituer une surprise, même s'il s'agit de deux trimestres consécutifs", écrit Michael Hood, Stratégiste Multi-Asset Solutions chez JPMorgan AM, pour donner une idée de cette singularité.

En raison des facteurs structurels qui continuent à peser sur l'économie nipponne - une démographie problématique qui entraine un faible taux de participation au marché de l'emploi, une confiance qui s'étiole dans le secteur privé, une hausse de la taxe sur la consommation décidée l'année dernière qui continue à produire des effets néfastes - le stratégiste préfère se focaliser sur "des facteurs davantage propres aux actions".

Ainsi, pour justifier une surpondération des actions dans un contexte qui, sur n'importe quel autre marché, aurait entrainé une dégradation de recommandation, Michael Hood (JPMorgan Asset Management) souligne d'abord que "les entreprises japonaises peuvent encore prendre des mesures pour augmenter le rendement de leurs fonds propres, même après d'importants efforts de restructuration opérationnelle déjà réalisés."

D'autre part, le gérant s'attend à une "progression solide de la demande d'actions japonaises provenant en partie de l'accroissement des rachats d'actions (pour utiliser les liquidités figurant aux bilans des entreprises) et en partie des achats des fonds de pension et peut-être de la Banque du Japon qui pourrait augmenter ses achats d'ETF dans le cadre de son programme de stimulation de l'économie. "