De nombreux commentateurs et investisseurs déplorent que l'actuelle expansion économique aux États-Unis souffre d'un manque d'investissement prononcé des entreprises. Un examen attentif des statistiques révèle cependant que l'investissement privé non résidentiel pourrait après tout ne pas être aussi faible qu'on le prétend, observe Mark Richards, stratégiste Multi-Asset Solutions chez JPMorgan AM.

Dans une économie moins dépendante d'une base manufacturière traditionnelle, la composition des dépenses d'investissement de capital accorde moins de place aux structures et aux équipements industriels, favorisant les technologies de l'information et la propriété intellectuelle, souligne le professionnel.

Ce dernier rappelle que la dynamique des dépenses d'investissement de capital est un facteur critique pour appréhender la croissance économique à court et à long terme ainsi que les performances attendues de l'investissement.

Selon lui, l'inefficience des dépenses en capital a provoqué une baisse de performance sur certains marchés, alors que la discipline dans l'attribution du capital peut contribuer à établir une base pour une amélioration de la rentabilité. Constatant des signes précurseurs d'une telle discipline sur les marchés émergents, JPMorgan AM a mis un terme à sa sous-pondération sur les actions émergentes au cours de ces derniers mois.