Le mois de février a marqué un tournant important dans le discours sur les marchés, le thème de la désinflation qui avait dominé les derniers mois laissant la place à des perspectives plus optimistes, observe JPMorgan AM dans sa lettre hebdomadaire. Deux facteurs sont à l'origine de ce changement. En premier lieu, les prix du pétrole affichent une nette remontée, réduisant les pressions à la baisse sur l'inflation et apaisant les craintes que sa précédente chute ne soit le signal d'un effondrement de la croissance mondiale.


En second lieu, la zone euro - principale source de faiblesse économique ces derniers trimestres - a généré une série de surprises à la hausse sur la croissance en parallèle d'un relâchement des tensions politiques. Dans ce contexte, les actions internationales, les rendements des bons du Trésor américain et les cours des matières premières s'inscrivent tous à la hausse en février, en parallèle d'un resserrement des spreads.

Pour JPMorgan AM, ces évolutions conjointes confirment le bien-fondé de sa position acheteuse sur les actions par rapport aux obligations au sein du portefeuille. L'évolution du marché des actions en février suit globalement ses prévisions, les grandes capitalisations américaines et les valeurs de la zone euro gagnant près de 6% (en dollars), une hausse supérieure à celle de l'indice mondial de référence, alors que les marchés émergents restent à la traîne.

Par ailleurs, la courbe des taux US s'est redressée, annulant en grande partie l'aplatissement observé en janvier. Depuis le début de 2015, les girations de la courbe reflètent généralement des fluctuations de taux à long terme, tandis que la prévision de la société de gestion d'une courbe plus plate à moyen terme repose surtout sur l'hypothèse d'une remontée des taux à court terme dans le cadre d'un cycle de hausse des taux par la Réserve fédérale américaine (Fed).

En parallèle, la surpondération des obligations américaines « investment-grade » de JPMorgan AM a bénéficié d'un resserrement de 14 pb des spreads, venant confirmer sa prévision d'une corrélation négative entre spreads et rendements obligataires.