Globalement "modérément favorable au risque", JPMorgan AM fait du marché britannique les "moins en vogue" de son allocation d'actifs. Toutefois, le gestionnaire d'actifs a récemment relevé à Neutre son opinion sur les actions du Royaume-Uni.

"Alors que nous continuons à éprouver une certaine aversion pour le marché des actions britanniques du fait de sa constitution relativement défensive, (...) nous estimons qu'il existe désormais un risque particulier de baisse de la livre sterling. Ceci serait une aubaine pour les actions britanniques du fait de leur forte exposition internationale", explique JPMorgan AM.

Le gestionnaire d'actifs estime que le Brexit pourrait devenir un sujet de prédilection du marché dans les prochaines semaines, alors que le lancement des négociations avec l'Europe n'a pour l'heure pas vraiment inquiété les opérateurs.

"Après le discours de Florence tenu par Theresa May la semaine dernière, le plus évident des catalyseurs potentiels est la décision de l'UE, probablement au cours du sommet de mi-octobre, de déterminer si la première étape des négociations (sur les modalités de sortie immédiates) a fait des “progrès suffisants” pour permettre aux négociateurs d'aborder la deuxième phase, en particulier les négociations commerciales. S'il est toujours difficile de distinguer le bluff du fond, une décision négative et/ou une rupture des pourparlers semble possible malgré la tonalité conciliante du discours de May", explique Patrik Schöwitz, stratégiste Multi-Asset Solutions chez JPMorgan AM.

De plus, un autre catalyseur potentiel pourrait être la saison des conférences des partis politiques en octobre au Royaume-Uni, note JPMorgan AM, au cours de laquelle les fissures traversant le Parti conservateur à propos du Brexit pourraient prendre de l'ampleur et même menacer la stabilité du gouvernement.