Le spécialiste allemand des systèmes de freinage a mandaté les banques Deutsche Bank, JP Morgan et Morgan Stanley pour l'aider à mettre sur pied l'opération, qui pourrait le valoriser à entre 13 et 15 milliards d'euros, ont ajouté les sources.

Knorr-Bremse, qui a retiré en septembre son offre de quelque 500 millions d'euros sur son concurrent suédois Haldex, n'a pas souhaité s'exprimer ni les banques.

Heinz Hermann Thiele, le propriétaire de la société, avait déclaré en septembre que le groupe, qui fabrique des systèmes de freinage pour les chemins de fer et les véhicules utilitaires, envisageait différentes options pour l'avenir, notamment une introduction en Bourse.

Knorr-Bremse emploie 25.000 personnes et a réalisé l'an dernier un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda ou EBE) d'environ un milliard d'euros sur un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros.

Le ratio prix/bénéfice attendu (PER) des concurrents de Knorr-Bremse tels que Wabco et Westinghouse Air Brake Technologies est de l'ordre de 15, soit un niveau équivalent à la valorisation anticipée du groupe allemand.

Selon des sources proches du dossier, Heinz Hermann Thiele envisage une cotation de 20 à 40% de Knorr-Bremse au plus tôt à l'été ou à l'automne 2018. Il avait déclaré au quotidien économique allemand Handelsblatt en septembre que la famille souhaitait conserver une participation majoritaire dans le groupe.

(avec Dasha Afanasieva; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)

par Arno Schuetze