L'EMA, organisme créé en 1995 qui emploie environ 900 personnes, et l'Autorité bancaire européenne (ABE) sont les deux institutions de l'Union européenne siégeant dans la capitale britannique et appelées à en partir à compter de mars 2019.

Dans un communiqué émis vendredi à l'issue d'une réunion de son conseil d'administration, l'EMA dit "s'attendre à des pertes en personnel qui poseront un défi au fonctionnement de l'agence et pourraient aussi se traduire par un déficit majeur du budget".

La plupart des employés devraient en effet choisir de démissionner plutôt que d'aller travailler dans un autre pays. La France et l'Espagne sont au nombre de la vingtaine de nations qui souhaitent accueillir le siège de l'EMA.

Outre le coût relatif aux changements de personnel, l'agence craint, en raison de retards liés au transfert, une très forte chute des revenus retirés des évaluations des médicaments qu'elle effectue pour le compte de compagnies pharmaceutiques.

"De pareilles pertes devraient être compensées par le budget de l'Union européenne", dit le communiqué.

La Commission européenne est chargée d'examiner les dossiers des 19 villes candidates à accueillir l'EMA. Le nom de la ville vainqueur devrait être connu le 20 novembre.

Un sondage effectué auprès du personnel la semaine dernière a montré que parmi les employés enclins à rester, la plupart d'entre eux citaient comme ville préférée pour le transfert Amsterdam, Barcelone, Vienne, Milan ou Copenhague.

(Ben Hirschler, Gilles Trequesser pour le service français)