Ryad (awp/afp) - L'Arabie saoudite a annoncé mardi avoir émis de nouvelles obligations islamiques dites "sukuk" pour aider à financer son déficit budgétaire, alors que le royaume multiplie ses emprunts malgré la hausse des prix du pétrole.

Les sukuk sont des obligations compatibles avec la charia (loi islamique).

Le bureau de gestion de la dette du ministère des Finances a indiqué avoir levé 1,3 milliard de dollars avec la vente de sukuk en trois tranches d'échéance de cinq, sept et dix ans.

Il s'agit de la deuxième vente de sukuk cette année, après l'émission de 4,8 milliards de dollars le mois dernier.

La semaine dernière, le royaume a également levé 11 milliards de dollars avec la vente d'obligations conventionnelles. Début mars, il avait déjà conclu un accord pour le refinancement d'un prêt de 10 milliards de dollars, avec l'ajout de 6 milliards de dollars supplémentaires.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, affiche un déficit budgétaire colossal depuis l'effondrement des prix de l'or noir il y a environ quatre ans. Pour combler ce manque, le pays a recours à la dette.

Le royaume prévoit ainsi un déficit de 52 milliards de dollars pour cette année, selon des chiffres officiels.

Le niveau de la dette publique, intérieure comme extérieure, est passé de 1,6% du produit intérieur brut en 2014 à 17,3% du PIB l'année dernière, atteignant 118 milliards de dollars.

Au cours de la même période, le gouvernement a prélevé quelque 245 milliards de dollars sur ses réserves fiscales.

Le pétrole représentait plus de 90% des recettes publiques avant le début de la chute des prix de l'or noir.

afp/rp