Ryad (awp/afp) - L'Arabie saoudite n'exclut pas de renoncer, dans un premier temps, à l'introduction en Bourse d'Aramco sur les places financières internationales et de la limiter au marché financier de Ryad, a déclaré samedi un porte-parole du géant pétrolier saoudien.

"Une série d'options pour l'introduction en Bourse de la Saudi Aramco continuent d'être activement examinées", a déclaré ce porte-parole en réponse à une question de l'AFP sur des informations sur l'intention de Ryad de faire en 2018 une première introduction de la compagnie à la Bourse de Ryad et de la faire suivre à une date ultérieure par une autre sur des places internationales.

"Aucune décision n'a été prise et le processus d'offre publique d'achat reste sur la bonne voie", a ajouté le porte-parole.

L'introduction en Bourse d'Aramco qui ne doit porter que sur 5% des parts du géant pétrolier est la pierre angulaire du programme Vision 2030 du jeune prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

L'opération vise à lever 200.000 milliards de dollars pour alimenter le fonds souverain saoudien pour lui permettre de lancer des réformes visant à diversifier l'économie saoudienne trop dépendante du pétrole.

Les grandes places financières étaient sur le rang pour cette introduction en Bourse présentée comme la plus importante du monde.

Le premier exportateur mondial de brut l'Arabie saoudite a subi les effets de l'effondrement à la mi-2014 de ses revenus pétroliers, qui représentaient plus de 90% des recettes publiques.

Les prix du brut se sont partiellement redressés depuis que les principaux membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays non Opep se sont entendus l'an dernier pour réduire la production de 1,8 million de barils par jour.

Le royaume a affiché des déficits budgétaires totalisant plus de 200 milliards de dollars au cours des trois derniers exercices et prévoit un déficit budgétaire de 53 milliards de dollars en 2017.

Pour financer ces déficits, Ryad a eu recours à des emprunts sur les marchés international et intérieur et retiré environ 245 milliards de dollars de ses réserves.

afp/rp