VIENNE, 6 février (Reuters) - L'Autriche renforcera ses contrôles aux frontières si la Turquie ne reprend pas les réfugiés repêchés en mer lors des traversées pour la Grèce, déclare le chancelier Werner Faymann dans un entretien au quotidien Österreich à paraître dimanche.

Il avait auparavant indiqué que les migrants ramassés en Grèce, à la frontière extérieure de l'UE, devaient être directement renvoyés en Turquie parce que cette mesure était la seule à ses yeux susceptible d'avoir un impact suffisamment fort.

L'Autriche doit mettre en place un nouveau système de gestion frontalière à Spielfeld, point de passage important à sa frontière sud-est avec la Slovénie. Le but est d'accélérer la procédure de demande et de rendre le pays moins intéressant pour les demandeurs d'asile.

Ce genre d'installation sur d'autres routes pourrait être nécessaire si la Turquie ne répond pas à la proposition de l'Autriche, estime Werner Faymann.

La Turquie doit prendre sa décision pour le 18 février, date du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernement, a dit le chancelier Faymann.

L'Autriche, qui compte 8,4 millions d'habitants, a reçu l'an dernier 90.000 demandes d'asile. Elle a fait savoir qu'elle accepterait cette année seulement 37.500 réfugiés. (Kirsti Knolle; Danielle Rouquié pour le service français)