ATTAQUES DE DRONES-IL SEMBLE QUE L'IRAN SOIT RESPONSABLE, DIT TRUMP

WASHINGTON - Il semble que l'Iran soit responsable des attaques qui ont visé ce week-end des installations pétrolières saoudiennes, a déclaré lundi Donald Trump, tout en assurant ne vouloir déclarer la guerre à personne.

Les bombardements ont été revendiqués par les Houthis, mouvement chiite pro-iranien qui tient la majeure partie du Yémen, mais, d'après la coalition sous commandement saoudien qui les combat depuis 2015, les premiers éléments de l'enquête montrent que ce sont des armes iraniennes qui ont été utilisées.

Plusieurs membres de l'administration américaine, dont le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, les ont imputés à Téhéran, qui nie toute responsabilité.

Prié lors d'une conférence de presse de dire s'il jugeait l'Iran responsable des attaques de samedi, le président des Etats-Unis a répondu : "Cela semble certainement être le cas à ce stade (...) Dès que nous aurons des conclusions définitives, nous vous en informerons, mais cela semble être le cas".

"Nous avons beaucoup d'options, mais je ne cherche pas d'option à ce stade. Nous voulons découvrir qui a fait cela. Nous sommes en contact avec l'Arabie saoudite. Nous sommes en contact avec le prince héritier (Mohamed ben Salman) et plusieurs de (ses) voisins. Nous parlons de ça tous ensemble. Nous verrons bien ce qui va se passer", a-t-il poursuivi.

Les cours du pétrole ont bondi de 19% en séance lundi à la Bourse de New York, ce qui n'était pas arrivé depuis la première Guerre du Golfe, en 1991. Ils ont ensuite reculé pour clôturer en hausse d'un peu plus de 14%, lorsque le président a de nouveau évoqué un possible recours aux réserves stratégiques.

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CHRONOLOGIE Le Golfe sous tension

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JOHNSON RÉAFFIRME QU'IL NE DEMANDERA PAS DE REPORT DU BREXIT

LUXEMBOURG - Un accord sur le Brexit se dessine mais ce n'est pas encore "dans la poche", a estimé lundi Boris Johnson, à l'issue d'un entretien avec le président sortant de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Luxembourg.

"Oui, il y a de bonnes chances qu'un accord soit conclu. Je peux en voir les contours. Tout le monde voit à peu près ce qui peut être fait", a déclaré le Premier ministre britannique, s'adressant à la presse.

"C’est un moment difficile. Nous tenons vraiment à y parvenir, mais je ne veux pas que les gens pensent que c’est nécessairement dans la poche. Il reste beaucoup de travail à faire", a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement avait réaffirmé un peu plus tôt qu'il ne demanderait pas de nouveau report du Brexit et que la Grande-Bretagne sortirait de l'Union européenne le 31 octobre, comme il s'y est engagé.

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L'EUROPE DIVISÉE SUR L'ADOPTION DU BUDGET POUR 2021-2027

BRUXELLES - L'Union européenne pourrait devoir revoir à la baisse ses ambitions en matière de relance de la croissance et de lutte contre le réchauffement climatique si elle ne parvient pas à adopter rapidement un budget pour la période 2021-2027, ont déclaré lundi des responsables européens.

L'Allemagne, appuyée par la Suède et les Pays-Bas, plaide pour une réduction des dépenses. Selon un document consulté par Reuters, Berlin souhaite que le budget de l'UE ne représente pas plus d'un pour cent du revenu national brut (RNB), c'est-à-dire la richesse produite chaque année par les pays membres.

Les négociations sur le sujet sont traditionnellement tendues, mais les divisions sont cette fois-ci plus profondes en raison du risque de récession économique et des incertitudes liées à la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, Londres étant l'un des plus gros contributeurs à ce budget.

"Ma principale inquiétude est que l'Europe sera dans une situation économique et géopolitique difficile s'il n'y a pas d'accord sur le budget d'ici le 1er janvier", a déclaré le commissaire européen chargé des négociations, Günther Oettinger, lors d'une réunion des ministres de l'UE à Bruxelles.

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TUNISIE-DEUX CANDIDATS HORS SYSTÈME EN TÊTE DE LA PRÉSIDENTIELLE

TUNIS - Les premiers résultats officiels publiés lundi confirment l'avance prise par Kaïs Saïd et Nabil Karoui, deux candidats hors système, après le premier tour du scrutin présidentiel en Tunisie, qui n'a guère mobilisé l'électorat.

Après dépouillement de 27% des bulletins de vote en milieu de matinée, la commission électorale tunisienne plaçait le professeur de droit Kaïs Saïd (19%) et l'homme d'affaires Nabil Karoui (15%) en tête, devançant de peu Abdelfattah Mourou, le candidat du parti religieux Ennahda (13%).

Si ces résultats du scrutin de dimanche se confirment, Kaïs Saïd et Nabil Karoui, actuellement incarcéré pour fraude fiscale, se retrouveront face à face le 13 octobre prochain.

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CHRONOLOGIE La Tunisie depuis la chute de Ben Ali

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MACRON ET ABDALLAH II INQUIETS DES VISÉES TERRITORIALES DE NETANYAHU

PARIS - Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie, qui se sont entretenus lundi par téléphone, ont exprimé leur "inquiétude" face aux récentes déclarations de Benjamin Netanyahu sur son projet d'annexion de la vallée du Jourdain et de la partie Nord de la mer Morte, en Cisjordanie, annonce l'Elysée dans un communiqué.

Ils ont "réaffirmé qu'il n'y avait pas d'alternative à la solution des deux Etats" israélien et palestinien, rapporte la présidence française.

"Ils sont convenus de rester en contact étroit au cours des prochaines semaines pour éviter une montée dangereuse des tensions", ajoute le communiqué.

A l'approche des élections législatives israéliennes, prévues mardi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé la semaine dernière son intention "d'appliquer, avec un futur gouvernement, la souveraineté d'Israël sur la vallée du Jourdain et la partie Nord de la mer Morte".

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FRANCE-LES PROFESSIONS LIBÉRALES COALISÉES CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES

PARIS - Les professions libérales, après les agents de la RATP, se sont mobilisées en nombre lundi en France contre le projet de réforme des retraites qui unifiera en 2025 l'ensemble des régimes, dénonçant "un hold-up d'Etat sur leurs réserves cotisées".

A Paris, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans l'après-midi entre la place de l'Opéra et la place de Nation à l'appel du collectif "SOS Retraites", qui réunit, à l'initiative des avocats, 14 professions libérales auxquelles se sont joints notamment les pilotes de ligne, stewards et hôtesses de l'air.

Il estime que les propositions du Haut commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye aboutiraient à "supprimer ces régimes, à faire un hold-up d'Etat sur leurs réserves cotisées et à majorer le coût du maintien des retraites à leur niveau actuel, voire doubler les cotisations retraites versées par certaines de ces professions".

Pour le Conseil national des barreaux (CNB), toutes ces professions aux régimes autonomes seront confrontées à "une équation infernale" à partir de 2025, lors de la fusion des 42 régimes existants : hausse des cotisations, baisse des pensions et "confiscation des réserves qu'elles ont constituées pour disposer d'un fonds de garantie".

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SYRIE-PLAINTES DE FAMILLES DE DJIHADISTES FRANÇAIS CONTRE LE DRIAN

PARIS - Les mineurs retenus dans le nord-est de la Syrie ne sont pas "sous le contrôle effectif de la France", a déclaré lundi le ministère des Affaires étrangères à la suite de plaintes de familles de djihadistes français contre Jean-Yves Le Drian pour "omission de porter secours".

Dix familles dont des enfants sont retenus dans les camps du Nord-Est syrien contrôlés par les Forces démocratiques syriennes ont porté plainte, en juillet et septembre, auprès de la Cour de justice de la République (CJR), reprochant au chef de la diplomatie française de refuser leur rapatriement, selon des informations du Monde.

"On a vu dans quelle situation ils se trouvent, ce n'est pas humain, le gouvernement français les laisse pourrir là-bas", déclare le grand-père de quatre enfants "du djihad", cité dans Le Monde.