Pour le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, cette autorité est la réponse à la crise de la dette dans la zone euro. Elle permettrait aussi de dire clairement que la monnaie unique est un projet irréversible.

Ce n'est pas la première fois qu'un dirigeant européen propose la création de ce genre d'organisme mais, compte tenu des difficultés et de l'importance de l'Espagne, pays considéré comme trop gros pour être abandonné à la faillite, cela pourrait permettre d'accélérer les discussions avant le sommet européen des 28 et 29 juin.

"L'Union européenne a besoin de renforcer sa structure", a déclaré Mariano Rajoy qui se trouvait à Sitges, en Catalogne. "Cela veut dire aller vers plus d'intégration, vers le transfert de plus de souveraineté, notamment dans le domaine budgétaire."

"Et cela veut dire un compromis pour créer une nouvelle autorité budgétaire européenne qui servirait de guide pour la politique budgétaire dans l'Union européenne, harmoniser la politique fiscale des Etats membres et permettre un contrôle centralisé des finances (publiques)", a dit le chef du gouvernement.

Il a ajouté que cette autorité serait aussi chargée de gérer la dette européenne. Elle serait constituée des pays de la zone euro répondant à des critères stricts.

La mise en place de cette autorité nécessiterait une modification des traités de l'Union européenne.

Alors que l'idée d'une union bancaire dans la zone euro fait aussi son chemin, Mariano Rajoy a également précisé que son gouvernement s'expliquerait avant la fin juin sur les modalités de recapitalisation des banques espagnoles, actuellement audité par les quatre grands cabinets d'experts-comptables mondiaux, KPMG , PwC , Deloitte et Ernst & Young

Danielle Rouquié pour le service français