À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,15% à 5.317,37 points. Le Dax allemand a gagné 0,18% mais le Footsie britannique a perdu 0,11%, grevé par les replis d'IAG (-5,68%) et de RBS (-4,82%) après leurs résultats.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,25%, le FTSEurofirst 300 s'est adjugé 0,22% et le Stoxx 600 a progressé de 0,23%.

Sur l'ensemble de la semaine, le Stoxx 600 affiche un gain de 0,16% et le CAC 40 de 0,68%.

Les marchés européens ont fait face ces derniers jours à une nouvelle salve de publications de résultats d'entreprises, qui a vu les déceptions lourdement sanctionnées tandis que les bonnes surprises étaient plus modérément saluées.

Ainsi Valeo (-11,09%) ou encore Ingenico (-5,14%) ont-ils lourdement chuté, le premier ayant publié des résultats inférieurs aux attentes quand le second a inquiété sur ses prévisions.

A contrario, Saint Gobain a gagné 2,9% à la suite de résultats annuels bien accueillis aussi bien en ce qui concerne la progression du résultat d'exploitation que de la marge.

Selon des données compilées par Thomson Reuters, les bénéfices des entreprises composant le Stoxx 600 devraient avoir augmenté de 16,9% lors du quatrième trimestre, une performance supérieure à celle des entreprises américaines.

DÉTENTE SUR LES TAUX

Au chapitre des opérations, le britannique Phoenix a grimpé de 7,3% après l'annonce de sa séparation d'avec sa maison-mère Standard Life Aberdeen (SLA).

De son côté, le norvégien Subsea 7 a bondi de 7,35% en réaction à l'annonce d'un projet de coentreprise avec l'américain Schlumberger dans la fourniture d'équipements sous-marins et de services pour le secteur pétrolier.

Les compartiments des services aux collectivités (+2%) et de l'immobilier (+1,24%) ont pour leur part profité de la nette détente des rendements obligataires.

Le rendement des Treasuries à 10 ans a reflué sous le seuil de 2,88% et le Bund allemand de même échéance a reculé de cinq points de base, autour de 0,65%, son niveau le plus faible depuis fin janvier.

Ce regain d'appétit pour les obligations souveraines traduit l'apaisement des craintes sur un resserrement plus prononcé que prévu des politiques monétaires des banques centrales face à une reprise de l'inflation.

Les investisseurs ont notamment été attentifs aux déclarations du président de la Fed de Saint-Louis, James Bullard, qui a mis en garde jeudi contre une remontée trop rapide des taux de la banque centrale américaine cette année.

A Wall Street, les indices américains évoluent en hausse vendredi à l'heure de la clôture en Europe. Le S&P 500 avance de 0,8%.

LES ÉLECTIONS ITALIENNES EN LIGNE DE MIRE

Les opérateurs de marchés attendent surtout l'intervention, mardi, du nouveau président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants qui marquera sa première déclaration publique depuis sa prise de fonction au début de mois.

Sur le marché des changes, la semaine a été nettement favorable au dollar, qui affiche un gain hebdomadaire de près de 0,9% face à un panier de devises de référence.

L'euro est ainsi retombé sous le seuil de 1,23 dollar après un pic à 1,2555 il y a tout juste une semaine.

La devise européenne pourrait être de nouveau sous pression dans les prochains jours, dans la perspective des élections législatives italiennes du 4 mars et des résultats de la consultation des membres du parti social-démocrate allemand (SPD) concernant la coalition proposée avec le parti conservateur de la chancelière Angela Merkel, qui doivent tomber le même jour.

L'écart de rendement entre le 10 ans italien et son homologue allemand s'est creusé à 150 points de base, à un plus haut depuis la mi-janvier.

(Édité par Bertrand Boucey)

par Blandine Henault