À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,23% à 5.302,17 points. Le Footsie britannique a grimpé de 0,48%, favorisé par le bon accueil réservé aux résultats de Glencore et Lloyds, tandis que le Dax allemand a cédé 0,14%.

L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,15%, le FTSEurofirst 300 a gagné quant à lui 0,1% et le Stoxx 600 s'est octroyé 0,12%.

A Wall Street, les indices américains évoluent en nette hausse, après leur repli de la veille. Le S&P 500 regagne notamment 0,67%.

Les investisseurs se focalisent sur les résultats d'entreprises, limitant par ailleurs les prises d'initiatives dans l'attente de la publication, à 19h00 GMT, du compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve Fédérale.

"On ne peut exclure que le rapport de l'institution américaine relève qu'en définitive il faudra tabler sur quatre et non plus trois hausses de taux d'intérêt en 2018", indique John Plassard, chez Mirabaud Securities.

"Il faudra aussi surveiller les commentaires concernant l'objectif (chiffré) d'inflation. Pourrait-il (ce qui serait réellement une surprise) évoluer au-delà des 2% temporairement?", s'interroge le stratège.

La tonalité plus ou moins accommodante de ces "minutes" est susceptible de faire réagir les rendements obligataires, la Bourse de New York et le dollar.

LA POLITIQUE DE LA FED EN LIGNE DE MIRE

La publication, le 2 février, d'une hausse plus importante que prévu du salaire horaire moyen aux Etats-Unis avait été le prélude à une brutale correction des marchés d'actions dans le sillage d'une nette remontée des rendements obligataires. Les anticipations d'une poussée inflationniste font craindre en effet un resserrement plus prononcé de la politique monétaire de la Fed.

"Même si les 'minutes' sont un peu moins accommodantes, les investisseurs devraient être moins secoués car certains élements de ce langage sont déjà intégrés", nuance David Madden, chez CMC Markets.

Mercredi, le président de la Fed de Dallas, Robert Kaplan a estimé que la Fed devait poursuivre "progressivement et patiemment" le relèvement de ses taux cette année face à la vigueur de la croissance économique.

Son homologue de Philadelphie, Patrick Harker, a dit pour sa part estimer toujours que deux hausses de taux seraient "appropriées" cette année, tout en se disant prêt à en faire plus si nécessaire.

Plusieurs autres responsables de la Fed doivent s'exprimer dans les prochains jours.

Pour l'heure, le rendement des Treasuries à 10 ans évolue autour du seuil de 2,9%.

Au-delà des incertitudes sur la politique de la Fed, le marché obligataire américain est aussi marqué cette semaine par plusieurs importantes adjudications dont le montant total atteint 258 milliards de dollars. Cette offre est la plus importante proposée sur une période de trois jours depuis août 2010.

LE DOLLAR POURSUIT SON REBOND

En Europe, les rendements obligataires ont évolué en baisse, un repli alimenté par des indices PMI ressortis inférieurs aux attentes en zone euro. Le rendement du Bund allemand à 10 ans a fini à 0,72% après être tombé sous 0,7% en cours de séance.

Sur le marché des changes, le dollar poursuit son rebond, à un plus haut d'une semaine face à un panier de devises de référence. L'indice dollar gagne 0,25% et reprend ainsi près de 1% depuis lundi après avoir perdu 1,5% la semaine dernière.

L'euro recule parallèlement de 0,22% pour retomber vers le seuil de 1,23 dollar après un pic à 1,2555 vendredi.

Le renchérissement du dollar pèse sur les cours des matières premières. Sur le marché pétrolier, le prix du baril de Brent se traite autour de 65 dollars et celui du baril de brut léger américain autour de 61,50 dollars.

Aux valeurs en Europe, la cote a été essentiellement animée par des publications de résultats, en particulier à Paris. Ainsi, Accor a bondi de 4,31% après sa publication annuelle.

Autres publications saluées, celles d'Eramet (+14,92%), de M6 (+7,22%) et de Nexity (+10,11%).

A l'inverse, Atos (-5,38%), lanterne rouge du CAC 40, a été délaissé après des résultats annuels jugés décevants.

Ailleurs en Europe, le britannique Glencore (+5,24%) a signé la plus forte hausse du Stoxx 600 après avoir annoncé les meilleurs résultats annuels de son histoire.

(Édité par Véronique Tison)

par Blandine Henault