À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,77% à 5.241,86 points vers 09h15 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 1,05% et à Londres, le FTSE cède 1,02%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro baisse de 0,76%, le FTSEurofirst 300 de 0,79% et le Stoxx 600 de 0,74%.

Faute d'un agenda plus chargé en Europe, l'attention des investisseurs se porte sur la prochaine réunion de comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed, à l'issue de laquelle la banque centrale devrait annoncer un nouveau relèvement d'un quart de point du taux des "fed funds".

"Il ne fait pas tellement de doute que nous aurons une hausse de 0,25% des taux cette semaine, toutefois certaines des récentes statistiques américaines ont montré des divergences dans l'économie", indique Michael Hewson, chez CMC Markets, citant un solide rapport sur l'emploi mais des données décevantes sur la consommation.

"Cela pourrait affecter la façon dont les responsables de la Fed perçoivent l'économie et il sera impossible d'ignorer le contexte actuel incertain lié au commerce américain et à la politique", ajoute-t-il.

Les investisseurs décortiqueront notamment les "dot plot", les prévisions des membres du FOMC sur l'évolution future des taux, qui pourraient confirmer, ou non, les anticipations d'un resserrement monétaire plus rapide que prévu.

Concernant le risque d'une guerre commerciale, soulevé par les récentes velléités protectionnistes de Donald Trump, les opérateurs de marché suivront les débats entre ministres des Finances et banquiers centraux du G20 réunis ce lundi et mardi à Buenos Aires.

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence mais reste soutenu par la perspective d'une nouvelle hausse des taux de la Fed. L'euro évolue autour de 1,2275 dollar.

Le rendement des Treasuries à 10 ans est remonté à plus de 2,86% et pousse à la hausse les rendements obligataires en Europe. Celui du Bund allemand à 10 ans évolue autour de 0,579% contre 0,57% à la clôture vendredi.

PLONGEON DE MICRO FOCUS, HAMMERSON BONDIT

En dépit d'un agenda allégé sur le front des statistiques, la cote en Europe est animée par une actualité des entreprises plus fournie.

En tête du Stoxx 600, le spécialiste britannique des centres commerciaux Hammerson s'envole de 26,24% à 551,80 pence après avoir rejeté une offre du français Klépierre (-3,71%) le valorisant à 615 pence par action.

Les groupes de paris britanniques Ladbrokes Coral (+3,315%) et William Hill (+4,555%) sont soutenus par la publication d'un rapport de la Commission britannique des jeux préconisant une limite de mise de 30 pence pour les paris à cote fixe, plus élevée qu'évoquée jusqu'à présent.

La banque Barclays monte de 3,675% en réaction à l'annonce de l'entrée à son capital de l'investisseur activiste Sherborne (2,347%).

A l'inverse, l'éditeur britannique de logiciels Micro Focus plonge de 50,523% après avoir annoncé le départ de son directeur général et la révision à la baisse de sa prévision de chiffre d'affaires annuel, en raison notamment de problèmes liés aux activités rachetées à Hewlett Packard Enterprise.

L'allemand Henkel perd 4,98%; le fabricant de produits de grande consommation a fait état d'un début d'année compliqué par des difficultés de livraison en Amérique du Nord.

A Paris, Nexans chute de 6,23% après l'annonce du départ de son directeur général, Arnaud Poupart-Lafarge, pour des raisons personnelles.

Parmi les plus fortes baisses en Europe, les secteurs des ressources de base (-1,81%) et du pétrole et gaz (-1,36%) souffrent du recul des cours des matières premières: le baril de Brent abandonne 0,6% à 65,84 dollars et celui du cuivre perd plus de 1%.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault