À Paris, l'indice CAC 40 est quasiment inchangé (-0,01% à 5.365,58 points) vers 08h55 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,12% et à Londres, le FTSE avance de 0,27%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,08%, le FTSEurofirst 300 0,09% et le Stoxx 600 0,06%.

Les principales places financières d'Europe ont fini les deux séances précédentes dans le vert malgré la crise politique en Allemagne, qui se cherche toujours une coalition, ce qui jette un doute sur la capacité d'Angela Merkel à décrocher un quatrième mandat consécutif à la tête de la première économie d'Europe.

Contre la tendance dans les premiers échanges, le voyagiste britannique Thomas Cook chute de 9,37% après avoir fait état d'une diminution de la marge annuelle de ses activités en Grande-Bretagne. Dans son sillage, TUI cède 3,15%, la plus forte baisse de l'Eurofirst 300.

A la hausse, Banca Carige prend 5,79% au lancement de son appel au marché. La banque italienne, qui a obtenu vendredi un accord in extremis de garantie pour une augmentation de capital de 560 millions d'euros vitale pour la poursuite de ses activités, prévient dans le prospectus de l'opération qu'elle ne dispose pas d'un fonds de roulement suffisant pour couvrir ses besoins sur les 12 prochains mois.

A la baisse également, Altice cède encore 2,24%. L'action de la maison-mère de SFR a perdu la moitié de sa valeur depuis la publication, début novembre, de résultats trimestriels jugés sévèrement par le marché.

LE STERLING SOUS SURVEILLANCE

Sur le marché des changes, la livre sterling pourrait être entourée avec la présentation par le ministre britannique des Finances de son projet de budget (12h30 GMT).

Le sterling avance en attendant de 0,1% face au dollar. Le billet vert recule également de 0,35% face au yen et se replie de 0,22% face à l'euro.

Les cambistes attendent la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) à 19h00 GMT.

A moins de trois mois de la fin de son mandat à la tête de la Fed, Janet Yellen s'est dite mardi soir "très incertaine" sur un rebond rapide de l'inflation aux Etats-Unis, évoquant la possibilité de prix durablement bas dans les années à venir.

Le billet vert est pénalisé par l'aplatissement de la courbe des taux aux Etats-Unis, où l'écart de rendement entre les emprunts à 2 ans et ceux à 10 ans est tombé mardi à un nouveau plus bas de dix ans.

RECORDS À WALL STREET

Cela n'a pas empêché le S&P 500 de clôturer mardi sur un gain de 0,66% à 2.599,03 points, après une incursion au-dessus des 2.600 points en séance.

Le marché d'actions américain a bénéficié de la progression des valeurs technologiques et de la bonne tenue des cours du pétrole dans des volumes qui diminuent à l'approche des fêtes de Thanksgiving. La Bourse de New York sera fermée jeudi et n'ouvrira vendredi que pour une demi-séance.

Les cours du pétrole avancent encore mercredi, soutenus par une réduction de la production de l'oléoduc canadien Keystone XL approvisionnant les Etats-Unis et l'annonce par l'American Petroleum Institute d'une baisse des stocks américains de brut la semaine dernière.

Les investisseurs espèrent également une prolongation de l'accord d'encadrement de la production de l'Opep et d'autres producteurs comme la Russie lors de leur réunion le 30 novembre à Vienne.

La progression de Wall Street a alimenté la tendance haussière sur les marchés d'actions en Asie, où la Bourse de Tokyo a clôturé en hausse de 0,48%.

L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) gagne 0,55% et évolue à un plus haut depuis plus de dix ans.

A l'agenda du jour, outre les "minutes" de la Fed, les investisseurs prendront connaissance aux Etats-Unis des commandes de biens durables d'octobre, de l'enquête de novembre de l'Université du Michigan sur la confiance du consommateur et aussi des inscriptions hebdomadaires au chômage, dont la publication a été avancée d'un jour en raison du congé de jeudi.

(édité par Bertrand Boucey)

par Patrick Vignal