À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,29% à 5.283,35 points vers 10h20 GMT, après avoir grimpé lundi de plus de 4%. À Francfort, le Dax est quasiment inchangé et à Londres, le FTSE prend 0,3%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,23%, le FTSEurofirst 300 0,28% et le Stoxx 600 0,29%.

Les contrats à terme sur les indices de référence signalent une ouverture en légère hausse à Wall Street, qui attend pour mercredi une annonce "importante" promise par Donald Trump sur son projet d'alléger la fiscalité des entreprises.

Les marchés ont accueilli avec soulagement la qualification d'Emmanuel Macron pour le second tour de la présidentielle française dont l'ancien ministre de l'Economie est le grand favori devant Marine Le Pen, selon les sondages.

Le scénario d'une victoire de la candidate du Front national, dont le projet de sortir de l'Union européenne et de revenir à une monnaie nationale effraie les marchés, apparaît désormais peu probable aux yeux des investisseurs.

L'actualité américaine devrait donc revenir sur le devant de la scène avec une semaine particulièrement chargée qui verra des poids lourds de la cote comme Alphabet, maison-mère de Google, et Microsoft publier leurs résultats trimestriels.

En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) tient jeudi une réunion de politique monétaire mais ne devrait toucher ni à ses taux ni à son programme d'achats d'actifs.

Aux valeurs, LVMH prend 4,2%, à un plus haut historique, après l'annonce d'un projet de rachat de la marque Christian Dior Couture pour une valeur d'entreprise de 6,5 milliards d'euros et une offre du groupe familial Arnault sur les minoritaires de la holding Christian Dior.

Cette annonce fait bondir l'action Christian Dior de 11,9% mais pénalise Hermès (-4,24%), lanterne rouge du SBF 120, alors que la famille Arnault compte payer en partie le rachat des minoritaires de Christian Dior avec des titres du sellier.

Toujours à Paris, Plastic Omnium (+3,4%) a également touché un nouveau plus haut historique, le groupe ayant dit s'attendre à une forte croissance de son activité pour le premier semestre.

Parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600, Volvo grimpe de plus de 8% en réaction à la publication de résultats supérieurs aux attentes pour le premier trimestre.

A l'inverse, l'action du groupe britannique de restauration et d'hôtellerie Whitbread chute de plus de 6% à la Bourse de Londres après des chiffres de ventes jugés décevants pour son enseigne Costa et des déclarations pessimistes de la direction sur les perspectives d'évolution de la consommation.

Sur le marché des changes, l'euro repart en légère hausse face au billet vert, à 1,088 dollar, après avoir déjà fortement progressé lundi grâce aux résultats du premier tour de l'élection française.

Le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence mais progresse nettement face au yen, les investisseurs se détournant des actifs refuges.

Les marchés obligataires continuent également de réagir à la détente sur le risque politique français : le rendement de l'OAT française à 10 ans recule autour de 0,775%, celui du Bund allemand de même échéance progressant pour sa part à 0,36%, ce qui permet au spread France-Allemagne de se resserrer encore, autour de 42 points de base.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut se redressent après avoir perdu près de 8% sur les neuf derniers jours. Le baril de Brent se traite autour de 51,85 dollars et le baril de brut léger américain autour de 49,43 dollars.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)