Ni la progression de Wall Street, où le Dow Jones et le S&P-500 ont battu leurs records à l'ouverture, ni l'annonce d'une croissance inattendue de la production industrielle en mai dans la zone euro n'ont pu changer la donne.

La promesse de voir les grandes banques centrales mettre en oeuvre des mesures de stimulation continue de soutenir les actifs risqués mais les tensions commerciales restent en toile de fond et menacent la croissance économique comme les bénéfices des sociétés.

Dans ce contexte, le CAC 40 parisien a pris 0,38% à 5.572,86 points mais le Footsie britannique a perdu 0,11% et le Dax allemand a cédé 0,07%.

L'indice EuroStoxx 50 a grappillé 0,03%, le FTSEurofirst 300 a lâché 0,09% et le Stoxx 600 a pris 0,04%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC a perdu 0,37% et le Stoxx 600 0,87%.

VALEURS

A Paris, la plus forte hausse du CAC 40 est pour AccorHotels, qui a pris 5,42% sur une information du blog Betaville prêtant un intérêt pour le groupe hôtelier à la société de capital-investissement Blackstone. AccorHotels n'a pas souhaité commenter cette information.

A Londres, Thomas Cook Group a coulé à pic (-59,47%), l'annonce d'une recapitalisation par le chinois Fosun décevant certains investisseurs sans apaiser toutes les craintes pour l'avenir du groupe de tourisme.

Le secteur de la santé et de la pharmacie a continué pour sa part de souffrir de l'abandon par l'administration Trump de son projet de réforme du système de distribution des médicaments aux Etats-Unis, qui alimente la crainte de mesures visant les laboratoires pharmaceutiques.

La lanterne rouge du CAC est pour Sanofi (-2,13%).

A WALL STREET

La Bourse de New York a ouvert en hausse avec des records dès l'ouverture pour le Dow Jones et le S&P-500, les indices poursuivant un rebond alimenté par la conviction des investisseurs que la Réserve fédérale baissera ses taux à la fin du mois.

Lors d'interventions mercredi et jeudi devant les deux chambres du Congrès, le président de la Fed, Jerome Powell, a de nouveau préparé le terrain à une baisse de taux, s'alarmant du ralentissement des investissements des entreprises aux Etats-Unis en raison des conflits commerciaux et de la baisse de régime de la croissance mondiale.

LES INDICATEURS DU JOUR

Comme pour lui donner raison, les prix à la production ont progressé très légèrement aux Etats-Unis en juin, ce qui suggère que les pressions inflationnistes demeurent faibles dans la première économie du monde.

CHANGES

Le dollar a effacé ses pertes face à un panier de référence après la publication de cette statistique. L'euro se stabilise, autour de 1,125 dollar.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour l'ensemble de la zone euro, a pris 1,5 point de base à -0,25%, stimulé par les bons chiffres de la production industrielle dans l'union monétaire.

Le rendement des Treasuries à 10 ans s'équilibre pour sa part autour de 2,125%.

PÉTROLE

Le prix du baril de brut reste orienté à la hausse, non loin de ses récents plus hauts de six semaines, soutenu par l'arrivée de la tempête tropicale Barry sur le golfe du Mexique, qui a conduit de nombreuses plates-formes à interrompre leur production.

Le Brent se traite tout près de 67 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) un peu en dessous de 60,50 dollars.

A SUIVRE LUNDI

Les regards des investisseurs seront braqués lundi matin sur une série d'indicateurs chinois, à commencer par la croissance du produit intérieur brut au deuxième trimestre. Les marchés seront fermés au Japon.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal