BAGDAD, 27 novembre (Reuters) - L'Irak a signé dimanche un contrat de 17 milliards de dollars (près de 13 milliards d'euros) avec les groupes anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et japonais Mitsubishi pour récupérer du gaz rejeté par les gisements pétroliers du sud du pays, dans le but d'accroître la production d'électricité.

Ce projet de 25 ans, un des plus importants signés par le pays avec des sociétés étrangères, doit permettre de récupérer plus de 700 millions de pieds cubes par jour (21 millions de mètres cubes) de gaz brûlé dans les sites de Roumaila, Zoubaïr et Ouest-Kourna, pour, à terme, traiter deux milliards de pieds cubes par jour (60 millions de mètres cubes).

La production de brut irakien s'élève désormais à 2,95 millions de barils par jour et devrait atteindre trois millions d'ici la fin de l'année, a annoncé dimanche le ministre irakien du Pétrole, Abdelkarim Louaibi.

Le but officiel de l'Irak est de porter sa capacité de production à 12 millions de bpj en 2017. Nombre d'analystes estiment plus réaliste un objectif de huit millions de bpj.

Le contrat Shell se traduira pas la création de la société Basra Gas Co, dont l'Etat irakien détiendra 51%, Shell 44% et Mitsubishi 5%

L'offre d'électricité en Irak ne représente pour l'instant que la moitié de la demande.

L'investissement nécessaire de $17,2 milliards comprend 12,8 milliards pour réhabiliter les installations existantes et en construire de nouvelles et 4,4 milliards pour l'exportation de gaz naturel liquide (GNL). (Ahmed Rachid, Danielle Rouquié pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Mitsubishi Corp, Mercury Recycling Group Plc