NATIONS UNIES, 3 mai (Reuters) - Les Nations unies ont annoncé mardi qu'elles entamaient l'inspection des cargaisons destinées aux ports tenus par les miliciens chiites Houthis, au Yémen, afin de faire respecter l'embargo sur les armes, mais aussi de relancer les importations de ce pays.

Le Yémen dépend presque uniquement des importations, mais le conflit en cours depuis mars 2015 entre les Houthis et une coalition arabe, dominée par les Saoudiens, a réduit à la portion congrue les livraisons de marchandises à ce pays dont 80% des habitants ont aujourd'hui besoin d'une aide humanitaire.

Les Nations unies ont annoncé en septembre dernier qu'elles allaient mettre en place un mécanisme de vérification et d'inspection. Puis, en octobre, Stephen O'Brien, coordonnateur des secours d'urgence de l'Onu, a déclaré que les Nations unies s'employaient à recueillir huit millions de dollars pour financer une telle opération, basée à Djibouti de l'autre côté de la mer Rouge.

Les opérations ont débuté lundi, a déclaré mardi le porte-parole de l'Onu, Stéphane Dujarric, en ajoutant que l'Union européenne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les Etats-Unis avaient contribué au financement.

Les Nations unies s'assureront que les cargaisons destinées aux ports tenus par les Houthis ne contiennent pas des armes, ce qui serait une violation de l'embargo des Nations unies. L'opération de l'Onu remplacera les inspections menées par la coalition arabe, qui ont eu pour conséquence de ralentir la livraison des produits d'importation destinés au Yémen. (Michelle Nichols; Eric Faye pour le service français)