Alors que l’Europe connaît actuellement son rythme de croissance le plus rapide depuis 2011-2012, l'UBP parie que ce sont les petites et moyennes capitalisations européennes qui profiteront le plus du soutien cyclique qui en découle "même sans la perspective de catalyseurs liés à des réformes pour les entreprises de plus petite taille affichant une orientation locale", précise Michaël Lok, co-CEO Asset Management.

"Compte tenu des prévisions actuelles plus modestes (9%), les investisseurs semblent toujours sous-estimer la dynamique positive de la croissance mondiale mais également – et c'est tout aussi important – européenne. A l'instar de la situation américaine en 2013-2014, la pression salariale est faible sur les entreprises européennes tandis que la hausse des taux d'utilisation des capacités semble indiquer que la croissance positive des chiffres d'affaires devrait impacter directement les bénéfices nets, en particulier pour les entreprises du continent. De plus, avec la prudence dont fait preuve la BCE pour réduire son soutien aux économies de la zone euro, il semble peu probable qu'un euro fort vienne jouer les trouble-fêtes durant l'année à venir", explique l'expert de l'UBP.

Depuis la crise de la zone euro, les petites et moyennes entreprises ont vu leur rentabilité augmenter, laquelle est passée de 6-7% à plus de 11%. Celle des grandes capitalisations européennes a en revanche stagné autour de 9%. Malgré cette amélioration de la dynamique bénéficiaire parmi les entreprises de plus petite taille, note le co-CEO Asset Management de l'UBP, les investisseurs profitent toujours d'une décote de 10% en termes de ratio P/E pour acheter leurs actions.

"On notera avec intérêt qu'en dépit des progrès réalisés pour offrir une meilleure rentabilité aux investisseurs ces deux dernières années, ils auraient dû payer une prime d'au moins 15% sur le ratio P/E en 2015. En ce sens, les petites et moyennes capitalisations européennes sont plus intéressantes aujourd'hui qu'il y a deux ans, malgré leur hausse de 16% depuis le début de l'année", conclut Michaël Lok.