(Actualisé avec précisions, contexte)

BRUXELLES, 28 août (Reuters) - Le négociateur de l'Union européenne sur le Brexit, Michel Barnier, s'est dit lundi inquiet de voir le temps passer sans progrès réel dans les négociations sur les conditions du départ de la Grande-Bretagne de l'UE.

"Le temps passe vite. Je salue les documents du gouvernement britannique et nous les avons lus très attentivement mais nous avons besoin de positions des Britanniques sur la totalité des questions de séparation. C'est nécessaire pour réaliser des progrès suffisants", a dit Michel Barnier lundi à Bruxelles, au début d'une troisième session de négociations.

"Nous devons commencer à négocier sérieusement. Nous avons besoin de documents britanniques qui soient clairs, afin de mener des négociations constructives, et plus nous pourrons lever rapidement les ambiguïtés, plus vite nous pourrons discuter de l'avenir des relations et d'une période de transition", a-t-il continué.

Le processus de négociations entre l'UE et Londres peut durer jusqu'en mars 2019, après quoi le Brexit sera effectif.

La troisième session de discussions qui s'est ouverte lundi doit s'achever jeudi.

Elle fait suite à la publication la semaine dernière par le gouvernement de Theresa May d'une série de propositions sur l'avenir des relations entre Londres et les Vingt-Sept, allant des questions douanières au partage des données.

Présent aux côtés de Michel Barnier, le ministre britannique du Brexit David Davis a déclaré que Londres souhaitait que les deux parties fassent preuve d'"imagination et de souplesse" lors des négociations.

"Nous voulons valider les points sur lesquels nous sommes d'accord, identifier les points de désaccord et réaliser des progrès sur un grand nombre de sujets", a-t-il ajouté.

Londres voudrait passer directement aux négociations sur ses futures relations avec l'UE mais les Européens insistent pour régler d'abord les conditions du divorce, dont la facture que le Royaume-Uni devra -- mais rechigne à -- acquitter pour quitter le bloc.

Cette question, comme celle des droits des expatriés et d'autres sujets "techniques" figurent à l'ordre du jour des négociations mardi et mercredi.

(Alastair Macdonald et Philip Blenkinop; Eric Faye et Tangi Salaün pour le service français)