(Actualisé avec précisions, contexte)

25 mai (Reuters) - General Motors a perdu jusqu'à près de 4% jeudi à Wall Street, le constructeur automobile étant poursuivi par des clients qui le soupçonnent d'avoir employé sur des centaines de milliers de véhicules diesel un dispositif de trucage des tests d'émissions polluantes comme l'avait fait Volkswagen.

La plainte en nom collectif a été déposée auprès d'un tribunal de Detroit par des propriétaires ou locataires de plus de 705.000 pickups Silverado et Sierra des années modèles 2011 à 2016. Elle accuse GM d'avoir utilisé au moins trois "dispositifs de trucage" pour s'assurer que les moteurs de ses pickups respectent les normes d'émissions fédérales et des Etats lors de tests, alors qu'ils étaient en réalité plus polluants sur route.

L'action GM perdait 2,4% à 32,4 dollars vers 18h10 GMT après un plus bas depuis le 10 novembre de 31,93, en repli de 3,83%.

Dan Flores, porte-parole du constructeur, a jugé ces plaintes "sans fondement" et dit que les pickups respectaient les normes d'émissions polluantes de l'Agence de protection de l'Environnement et celles encore plus strictes de Californie.

Les plaignants réclament notamment le remboursement éventuel de tout ou partie de la valeur des véhicules, ainsi que des dommages et intérêts punitifs.

L'action en justice s'ajoute à d'autres problèmes juridiques auxquels est confronté le groupe de Detroit, qui a déjà versé environ 2,5 milliards de dollars (2,23 milliards d'euros) de pénalités et amendes dans le cadre d'accords à l'amiable pour un défaut du système d'allumage de certains de ses véhicules qui aurait été lié au décès de 124 personnes.

GM rejoint ainsi au moins cinq constructeurs automobiles pour lesquels les émissions de leurs voitures diesel ont fait l'objet d'enquêtes de régulateurs et d'utilisateurs, dont VW en premier lieu, mais aussi Daimler, Fiat Chrysler Automobiles, Peugeot et Renault. (Avec Jonathan Stempel et Sinead Carew, Wilfrid Exbrayat et Juliette Rouillon pour le service français)