Zurich (awp) - L'année 2015 n'a pas été favorable pour les banques privées suisses, qui ont subi dans leur majorité une péjoration de leurs résultats. Dix pour cent d'entre elles ont disparu des radars au cours des derniers mois, à la faveur d'une fusion, d'une reprise ou d'une liquidation, selon une étude publiée jeudi par le cabinet de conseil KPMG. Ce dernier préconise un changement radical de modèle d'affaires à l'échelle de la branche.

"Les obligations en termes de transparence et la régulation toujours plus complexe, les attentes de la nouvelles clientèle et un contexte difficile constituent un mélange empoisonné pour de plus en plus de banques privées", selon Philipp Rickert, chef des services financiers chez KPMG, cité dans un communiqué.

Deux tiers des établissements concernés ont fait face à un recul du rendement de leurs fonds propres et sont à la recherche de croissance. Les entrées nettes d'argent sont devenues une denrée de plus en plus rare. Un quart des banques privées affichent toutefois des perspectives positives, relativise l'étude.

Du côté des coûts, les charges de personnel représentent désormais 67,2% de l'ensemble. Le ratio coûts/revenus moyen a été péjoré de 9,5 points de pourcentage. "Le nombre des établissements présentant une performance faible augmente rapidement", constate KPMG. Ils représentent un tiers de l'ensemble.

L'étude prend en compte 87 banques réparties sur trois zones linguistiques et représentant 1449 mrd de masse sous gestion.

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