À Paris, le CAC 40 gagne 0,7% à 5.653,93 points vers 10h55 GMT après avoir atteint, à 5.657,44, un plus haut de près de dix ans et demi, et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,78% après un nouveau record à 7.851,43.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,29%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,2% et le Stoxx 600 de 0,33%.

Les marchés suisse et allemand sont fermés en ce lundi de Pentecôte.

La Bourse de Milan, elle, abandonne 0,39% après avoir déjà perdu 2,94% la semaine dernière. Elle a toutefois effacé au fil des heures une partie de ses pertes, qui dépassaient 2% en début de séance.

Les dirigeants de la Ligue, Matteo Salvini, et du Mouvement 5 étoiles (M5S), Luigi Di Maio, doivent être reçus dans l'après-midi par le président italien, Sergio Mattarella, pour, entre autres, lui proposer un nom pour le poste de président du Conseil.

Le chef de l'Etat peut approuver ou non leur choix, qui devrait se porter sur un professeur d'université peu connu, Giuseppe Conte. En cas de feu vert, les votes de confiance au nouveau gouvernement pourraient avoir lieu dans la semaine.

"Nous ne pensons pas que le nouveau gouvernement, s'il entre en fonctions, mènera une stratégie de sortie de l'euro, mais le ton anti-européen restera probablement marqué afin d'obtenir des concessions dans d'autres domaines", commentent les économistes de Citi, pour qui "le programme M5S-Ligue implique des coûts budgétaires exorbitants, d'environ 6% du PIB".

Si la réaction du marché actions reste prudente, la tension est plus nette sur celui des emprunts d'Etat: l'écart de rendements ("spread") entre les obligations à dix ans italiennes et allemandes à dix ans s'est élargi jusqu'à plus de 175 points de base.

L'euro, lui, a touché, à 1,1715 dollar, son plus bas niveau depuis novembre dernier avant de remonter à 1,1752.

LA GUERRE COMMERCIALE "ENTRE PARENTHÈSES"

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en nette hausse après les déclarations chinoises et américaines du week-end semblant écarter dans l'immédiat tout risque de guerre commerciale entre les deux premières économies du monde.

Dans un communiqué commun, Washington et Pékin ont expliqué que la Chine avait accepté de prendre des mesures pour importer davantage de produits américain afin de réduire le déficit commercial des Etats-Unis, et le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin a déclaré que les deux pays travaillaient sur un accord commercial plus large et qu'ils mettaient la guerre commerciale "entre parenthèses".

Ces signes d'apaisement profitent au dollar, qui s'apprécie de 0,24% face à un panier de devises de référence et a atteint son plus haut niveau depuis cinq mois.

La progression du billet vert et des actions nuit aux valeurs refuges, comme l'or, tombé à son plus bas niveau depuis décembre à 1.281,76 dollars.

Les cours des matières premières bénéficient eux aussi de la baisse des tensions commerciales: le Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) sont dans le vert, tout comme le cuivre (+0,80%) et le soja (+1,78%).

Le rendement à dix ans américain se replie quant à lui autour de 3,0730%, en baisse de près de cinq points de base par rapport à son pic de vendredi.

Aux valeurs en Europe, plusieurs valeurs italiennes figurent parmi les plus fortes hausses de l'indice Stoxx 600, et notamment les banques UBI Banca (+3,21%) et BPER Banca (+2,33%).

La hausse du dollar profite à Airbus, qui prend 2,76%, la meilleure performance du CAC.

Ryanair, qui a perdu jusqu'à plus de 3% en début de séance, s'adjuge 4,52% après ses résultats annuels en dépit de la perspective d'un recul du bénéfice net après un exercice record, le marché saluant l'absence de mauvaises surprises dans les annonces de la compagnie.

Dans le rouge, Altice chute de 6,41% après la décision de MSCI d'exclure la valeur de ses indices standard après le feu vert des actionnaires à la scission d'Altice USA.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand