Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé dans le rouge vendredi (-0,47%), à l'occasion d'une séance ponctuée d'indicateurs mitigés, mettant fin à l'envolée du marché qui a suivi le statu quo de la Fed.

L'indice CAC 40 a perdu 21,13 points à 4.488,69 points, dans un volume d'échanges faible de 2,5 milliards d'euros. La veille, il avait fini en forte hausse de 2,27%, porté par la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de ne pas remonter ses taux directeurs cette fois-ci.

La cote parisienne a ouvert en recul, restant en territoire négatif l'essentiel de la séance malgré une incursion dans le vert, sur fond de prises de bénéfices. Elle n'a par ailleurs pas trouvé de soutien particulier du côté de la Bourse de New York qui a ouvert en léger repli.

Elle a toutefois achevé la semaine sur une hausse de 3,61%. Depuis le début de l'année, ses pertes sont ramenées à 3,20%.

Parmi les autres marchés européens, Londres a terminé stable (-0,03%) tandis que Francfort s'est replié de 0,44%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a terminé la séance en baisse de 0,64%.

"On est dans une fin de semaine assez prudente, après la vague d'achats" marquée qui a suivi la réunion de la Fed, souligne Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Le marché se méfie du contrecoup du message de la Fed, beaucoup moins clair que les précédents" et qui pourrait être "ajusté" dans les jours à venir par des déclarations de ses membres dont certains s'expriment dès vendredi soir, avance-t-il.

Par ailleurs, selon lui, les indicateurs européens de la matinée ont contribué au "tassement" du marché.

La croissance de l'activité privée dans la zone euro a ralenti en septembre par rapport à août, atteignant son plus bas niveau depuis janvier 2015, selon la première estimation de l'indice PMI composite, publiée vendredi par le cabinet Markit.

"Les PMI de septembre ont légèrement déçu, envoyant des signaux conflictuels à propos de la performance de l'économie de la zone euro à la fin du troisième trimestre", constatent les économistes d'Unicredit.

Avant les indicateurs PMI de la zone euro et des Etats-Unis, la France a ouvert le bal des publications.

Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut a finalement reculé de 0,1%, selon les chiffres définitifs de l'Insee (au lieu d'une stagnation), et l'activité du secteur privé (PMI) a connu une forte hausse en septembre, selon le cabinet Markit.

Sur le terrain des valeurs, Société Générale a reculé de 1,53% à 31,89 euros après la décision de la cour d'appel de Versailles de ramener de 4,9 milliards à un million d'euros les dommages et intérêts dus par Jérôme Kerviel à la banque.

Veolia Environnement a perdu 1,55% à 20,30 euros, dans la foulée de l'annonce de la vente par la Caisse des dépôts de quelque 22,5 millions d'actions, soit environ 4% du capital du spécialiste français de la gestion de l'eau et du retraitement des déchets.

Suez a lâché 1,22% à 14,93 euros après avoir finalisé l'acquisition auprès du groupe Caltagirone de 10,85% du capital d'Acea, spécialiste italien de la gestion de l'eau et de l'énergie, portant ainsi sa participation à 23,33%.

Air Liquide a reflué de 1,08% à 96,40 euros, après l'annonce du lancement d'une émission obligataire de 4,5 milliards de dollars, troisième et dernière étape du refinancement de l'acquisition du groupe américain Airgas.

Trigano (-0,35% à 60,39 euros) n'a finalement pas profité d'une hausse de 22,5% de son chiffre d'affaires annuel.

MGI Coutier a bondi de 6,09% à 23,36 euros, dynamisé par la progression de 47% de son bénéfice net au premier semestre et la révision à la hausse sa prévision de rentabilité à horizon 2018.

Eramet a terminé en hausse de 0,49% à 3,96 euros. Le groupe métallurgique et minier a annoncé le redémarrage du four de son usine TiZir en Norvège, à l'arrêt depuis mi-août après un incident d'exploitation, mais l'activité ne devrait pas reprendre avant 3 à 4 semaines au mieux.

Thales a baissé de 0,28% à 81,26 euros. La filiale transport du groupe, spécialisée dans la signalisation et les communications ferroviaires, a signé un protocole d'accord avec le chinois CRRC, premier constructeur mondial de trains, pour notamment "se positionner sur les grands appels d'offres".

afp/rp