Même si elle reste modérée et marque une nette décélération par rapport à la hausse de 0,6% observée au quatrième trimestre 2017, cette nouvelle progression permet à l'économie française de se maintenir en situation de créations nettes d'emploi dans le secteur privé pour le treizième trimestre consécutif, soit depuis le printemps 2015.

L'Insee a revu en légère baisse le nombre d'emplois créés au premier trimestre, à 46.000 contre 47.700 précédemment, sans que cela ne modifie le rythme de progression de l'emploi salarié privé sur la période, qui a été confirmé à +0,2%.

Sur les douze mois à fin juin, les créations nettes d'emploi salarié dans le secteur privé ont atteint 241.100 - soit une progression de 1,3% - un chiffre en retrait par rapport à celui de fin mars (300.700) et surtout celui de fin décembre 2017 (354.300).

Hors intérim, la hausse s'avère comparable, avec une progression de 0,2% sur le trimestre (soit 29.900 créations d'emploi) et une hausse de 1,0% sur un an (avec un total de 186.500 emplois créés).

Globalement, à fin juin, le nombre total d'emplois salariés dans le secteur privé atteignait 19,41 millions, contre 19,17 millions un an plus tôt.

Au deuxième trimestre, l'emploi salarié privé a continué de croître dans les services marchands, enregistrant une hausse de 0,2%, soit 29.600 emplois créés, ce qui marque un léger ralentissement par rapport au premier trimestre, qui avait connu une progression de 0,3% avec 36.900 emplois créés.

Il a également continué d'accélérer dans la construction (+0,3%, comme au premier trimestre, avec 4.100 emplois créés).

L'emploi salarié privé a en revanche affiché une légère baisse dans l'industrie, avec 3.800 emplois détruits - soit un recul de 0,1% - ce secteur renouant ainsi avec les destructions nettes d'emploi après trois trimestres de pause dans une série entamée début 2001.

Sur les douze mois à fin juin, les services marchands ont créé 199.900 emplois, dont 54.600 dans l'intérim qui est rattaché à ce secteur, la construction en a créé 23.200 et l'agriculture 3.500, tandis que l'industrie en a malgré tout créé 3.800.

La Dares (Direction des études et des statistiques du ministère du Travail) a précisé dans un communiqué distinct que l'indice du salaire mensuel de base (SMB) avait augmenté de 0,4% au deuxième trimestre 2018 et de 1,5% sur un an.

L'indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) enregistre des progressions légèrement inférieures que ce soit sur le trimestre - avec une hausse de 0,3% - ou sur un an, avec une augmentation de 1,4%.

A titre de comparaison, le taux d'inflation annuelle (hors tabac) s'élevait à 1,7% sur les douze mois à fin juin 2018.

(Myriam Rivet, édité par Marine Pennetier)