À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,11% à 5.559,32 points vers 08h05 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,17% et à Londres, le FTSE progresse de 0,19%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro est stable, le FTSEurofirst 300 prend 0,1% et le Stoxx 600 évolue en hausse de 0,12%.

La Bourse de Milan accuse en revanche un repli de 0,48% sur fond de poursuite des négociations entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et la Ligue pour former un gouvernement de coalition. Selon la presse italienne, les deux partis prévoiraient dans leur programme commun de demander à la Banque centrale européenne d'annuler 250 milliards d'euros de dette publique italienne.

Un porte-parole de la Ligue a par la suite démenti la présence d'une telle demande dans le projet d'accord de coalition, expliquant que les deux partis souhaitent que la dette rachetée par la BCE ne figure pas dans les calculs pour le respect du Pacte de stabilité par les pays de la zone euro.

Malgré le démenti, cette information a fait bondir les rendements des emprunts d'Etat italiens, celui à 10 ans ayant grimpé jusqu'à 2% pour la première fois depuis la mi-mars. L'indice des banques italiennes recule quant à lui de 0,86%.

Ailleurs sur le marché obligataire, la tendance est plutôt à la détente après la vive remontée des derniers jours.

Le rendement du Bund allemand à 10 ans revient à 0,628% après avoir atteint 0,65% la veille et celui des Treasuries de même échéance retombe vers 3,0668%, après un pic à 3,095% mardi.

NOUVELLES NÉGOCIATIONS SINO-AMÉRICAINES

Cette nette remontée des taux a grevé la Bourse de New York où le Dow Jones a perdu mardi soir 0,78%, le S&P 500 0,68% et le Nasdaq Composite 0,81%.

Les investisseurs restent par ailleurs prudents face à la persistance des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, qui doivent reprendre leurs négociations cette semaine à Washington.

Autre élément incitant à la prudence: les doutes sur la tenue du sommet entre les Etats-Unis et la Corée du Nord qui ont notamment pénalisé les places boursières en Asie.

La Corée du Nord a menacé de reconsidérer la rencontre historique prévue le mois prochain entre Kim Jong-un et Donald Trump si les Etats-Unis continuent d'insister sur une dénucléarisation unilatérale. Quelques heures plus tôt, Pyongyang avait annulé les discussions prévues ce mercredi avec des représentants de la Corée du Sud.

La Bourse de Tokyo a reculé de 0,44%, l'indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 0,7% tandis que le Kospi à Séoul a clôturé pratiquement inchangé (+0,05%).

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise après un bond de près de 0,7% mardi face à un panier de devises de référence, qui lui a permis d'inscrire un nouveau plus haut de près de six mois.

L'euro en profite pour revenir au contact de 1,1850 dollar, après avoir touché un nouveau plus bas de l'année à 1,1814.

Les cambistes seront attentifs à la publication à 09h00 GMT des chiffres définitifs de l'inflation dans la zone euro en avril.

ALSTOM BONDIT, ELIOR CHUTE

Aux valeurs en Europe, Alstom se distingue (+5,16%) après avoir fait état d'une marge meilleure que prévu lors de l'exercice 2017-2018, ce qui l'a conduit à avancer d'un an son objectif de marge d'exploitation ajustée de 7%.

En tête du Stoxx 600, le groupe britannique de logiciels Micro Focus bondit de 8,19% après avoir annoncé que la signature d'un important contrat profiterait à ses résultats du premier semestre.

A l'inverse, Elior chute de 12,61% après un nouvel avertissement sur résultats, ce qui pénalise également ses concurrent Sodexo (-2,08%) et Compass (-1,8%).

Toujours à Paris, Spie lâche 4,09%, victime de l'abaissement du conseil de HSBC à "alléger".

Le secteur européen des banques (-0,45%) souffre avec les banques italiennes tandis que celui des "utilities" (-0,44%) est pénalisé par le repli du britannique Centrica (-3,74%) après la dégradation du conseil de Morgan Stanley à "sous-pondérer".

A l'inverse, le secteur des ressources de base (+1,38%) bénéficie de la hausse des cours des matières premières comme le cuivre (+0,37%) et le nickel (+0,49%).

Les cours du pétrole évoluent pour leur part en légère baisse après les chiffres hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API) montrant une hausse des stocks américains de brut, venus s'ajouter aux interrogations sur l'impact réel d'éventuelles sanctions américaines touchant les exportations iraniennes.

Le baril de Brent reste néanmoins proche des 78 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) cote à 71 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault