New York (awp/afp) - L'euro montait légèrement mardi face au dollar dans un contexte de fluctuations hésitantes de plusieurs grandes devises, notamment la livre britannique, car les cambistes effectuaient quelques rééquilibrages face au récent essor du billet vert.

Vers 18H00 GMT (20H00 HEC), l'euro valait 1,0889 dollar - repartant en hausse après être tombé à 1,0851 dollar, au plus depuis sept mois et demi - contre 1,0877 dollar lundi vers 21H00 GMT.

La monnaie européenne avançait un peu face à la monnaie nippone, à 113,53 yens contre 113,35 yens lundi soir.

Le dollar se renforçait très légèrement face au yen, à 104,26 yens - après être monté à 104,87 yens, au plus haut en trois mois - contre 104,21 yens lundi.

Entre l'euro et le dollar, "on pourrait croire que rien ne s'est passé si l'on regarde là où ils sont par rapport à hier... Mais c'est plutôt l'inverse !", a résumé Vassili Serebriakov, de Crédit Agricole.

Le dollar, très en forme ces dernières semaines, a d'abord poursuivi son embellie en début de séance avant de ralentir soudainement vers 15H00 GMT, sans qu'un indice décevant sur le moral des ménages américains ce mois-ci semble suffire à expliquer ce coup d'arrêt.

"Ce n'est pas vraiment évident de déterminer une cause", a reconnu M. Serebriakov. "Les liquidités sont réduites sur le marché et cela accentue l'ampleur de ces fluctuations."

Mardi, cette instabilité était avant tout sensible sur la livre sterling, qui a d'abord chuté après des propos du ministre britannique des Finances, Philipp Hammond, puis s'est en partie reprise.

M. Hammond a semblé laisser la porte ouverte à une politique encore plus interventionniste, et donc défavorable à la livre, de la Banque d'Angleterre (BoE) dans le sillage du vote de la fin juin pour un "Brexit", avant que des propos de Mark Carney, président de l'institution, semblent recadrer le ministre et stoppent la chute de la devise.

Elle restait néanmoins déprimée, ce qui montre "à quel point les cambistes sont actuellement positionnés à la baisse sur la livre" car il "en faut peu" pour la faire chuter, observait Neil Wilson, analyste chez ETX Capital.

Tout comme M. Carney a redonné un peu d'allant à la livre, l'euro a, lui, bénéficié de déclarations de Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), qui s'exprimait à Berlin et a reconnu ne pas privilégier l'hypothèse de taux négatifs durables dans la zone euro.

"Ils n'ont rien dit de franchement nouveau, mais leur ton allait un petit peu dans un sens moins interventionniste", a expliqué M. Serebriakov, pour qui les propos de M. Draghi ont "aidé l'euro à se redresser de ses plus bas niveaux".

La BCE et son président avaient plutôt contribué à enfoncer l'euro la semaine précédente en maintenant en l'état la politique très accommodante de l'institution de Francfort et en excluant l'éventualité d'une réduction prochaine de ses rachats d'actifs, qui pénalisent la monnaie unique en diluant sa valeur.

Vers 18H00 GMT, la livre britannique baissait face à la monnaie européenne, à 89,47 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,2172 dollar.

Le franc suisse baissait un peu face à l'euro, à 1,0829 franc pour un euro, et face au billet vert, à 0,9944 franc pour un dollar.

La devise chinoise a de nouveau terminé en forte baisse face au dollar, à 6,7804 yuans pour un dollar à 15H30 GMT, son niveau le plus faible en fin d'échanges depuis septembre 2010, contre 6,7752 yuans lundi à la même heure.

L'once d'or a fini à 1.269,40 dollars au fixing du soir, contre 1.265,55 dollars lundi.

Cours de mardi Cours de lundi

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18H00 GMT 21H00 GMT

EUR/USD 1,0889 1,0877

EUR/JPY 113,53 113,35

EUR/CHF 1,0829 1,0809

EUR/GBP 0,8947 0,8887

USD/JPY 104,26 104,21

USD/CHF 0,9944 0,9938

GBP/USD 1,2172 1,2239

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