Par Le résultat obtenu permet d’opérer une comparaison entre le prix du Big Mac d’un pays par rapport à un autre pays. Le but n’est pas de constater dans quel pays ce burger a le meilleur goût, mais permet très sérieusement d’évaluer la monnaie de ces pays. C'est-à-dire que le ratio obtenu permet de connaître par un taux de change fictif, la surévaluation ou sous-évaluation d’une monnaie par rapport au dollar. Techniquement parlant, il s’agit de « visualiser la théorie de la parité des pouvoirs d’achat ». Ainsi, le taux de change fictif obtenu inférieur au taux de change d’une monnaie signifie une monnaie surévaluée et inversement.
Présentation des résultats comparatifs entre différents pays. Le dollar américain sert de référence à l’indice.
A titre d’exemple, on constate avec le tableau ci-dessus que le prix du Big Mac est de 4.79 USD aux Etats-Unis en 2015 contre 4.80 dollars en 2014. La variation est donc quasi nulle (-0.21%). A contrario en Russie au cours de l’année 2015, le prix du Big Mac a diminué de 26%, passant de 2.55 dollars à 1.88 dollars. Rapporté à la monnaie américaine, l’indice montre une sous-évaluation de la monnaie russe de plus de 60% par rapport au dollar américain. De même, un Big Mac à 4.79 dollars aux Etats-Unis ne coute que 2.74 dollars en Chine. La sous-évaluation du yuan apparaît donc de 46% face au dollar.
Globalement, il ressort donc de la dernière étude publiée par The Economist en janvier dernier qu’une seule monnaie est très largement surévaluée : le franc suisse. Suivent ensuite une légère surévaluation de la couronne suédoise et la couronne norvégienne. Les monnaies les plus sous-évaluées sont le bolivar Vénézuélien, le rouble Russe et le hryvnia Ukrainien.
Map de sous-évaluation et surévaluation des devises
Diverses variantes et déclinaisons de l’indice
Cet indice peut également décliné en version « ajustée » c'est-à-dire rapporté au PIB par personne. Dans cette configuration ci, seule la monnaie turque ressort surévaluée face au dollar alors que les monnaies russe, de Taïwan et de Hong Kong paraissent nettement sous-évaluées.
Une autre variante de l’indice est apparue également il y a quelques années: le temps de travail d’un employé Mac Donald’s nécessaire à l’achat d’un Big Mac afin de comparer le niveau de vie entre les pays. Ainsi, il faut travailler plus de 3 heures pour pouvoir s’acheter un Big Mac en Inde contre seulement 27 minutes de travail effectif aux Etats-Unis.
Les limites de cet indice
Comme tout autre indice, ce dernier n’est pas exempt de débats ou reproches. En effet, divers éléments extrinsèques ne sont pas pris en compte par le Big Mac Index tel que les différences culturelles jouant de facto sur la demande dudit bien ou encore les barrières commerciales propres à chaque pays.…
