"Selon les prévisions actuelles en matière d'évolution des cours du pétrole, le taux d'inflation à la fin de 2016 pourrait remonter au-dessus de 1%", écrit la banque centrale allemande dans son rapport mensuel.

Une forte reprise de l'inflation apporterait de l'eau au moulin du président de la Bundesbank Jens Weidmann, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui s'est souvent prononcé en faveur d'une réduction du plan de rachat d'obligations de 1.700 milliards d'euros.

Les cours du pétrole ont rebondi, passant de 45 à 50 dollars le baril, depuis un accord de principe entre les pays de l'Opep fin septembre en vue d'un plafonnement de la production de brut.

L'indice harmonisé des prix de détail a augmenté de 0,5% sur un an en septembre, son rythme le plus rapide en plus d'un an, mais il n'a pas dépassé le seuil de 1% depuis avril 2014.

L'inflation en zone euro était à 0,4% le mois dernier.

La BCE, qui veut faire remonter l'inflation tout près de 2%, cherche des solutions pour maintenir le rythme de ses rachats d'actifs à 80 milliards d'euros par mois, au moins jusqu'en mars, dans un contexte de rareté des actifs éligibles en zone euro. Une décision à ce sujet doit être prise en décembre.

De son côté, le gouverneur de la banque centrale estonienne, Ardo Hansson, a souligné qu'à ce stade la tendance de l'inflation en zone euro pouvait pencher dans les deux sens.

"Jusqu'à présent, il y a autant de nouvelles positives que négatives", a-t-il dit à la presse à Tallinn, ajoutant qu'il était trop tôt pour discuter d'une éventuelle extension du plan de rachat d'actifs de la banque centrale européenne.

(Francesco Canepa à Francfort avec David Mardiste à Tallinn, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)