La Chine promet d'agir vite, alors que Trump réitère sa menace d'imposer d'importants droits de douane. Hier, le gouvernement chinois a déclaré dans un communiqué qu'il allait travailler sur "la mise en œuvre de points spécifiques sur lesquels un consensus a été obtenu" et que "le plus tôt serait le mieux", afin de parvenir rapidement à un accord avec l'administration Trump. Le conseiller économique de la Maison Blanche, Larry Kudlow, estime que la réduction et suppression de droits de douanes chinois sur les automobiles américaines serait "un test décisif" pour voir si la conclusion d'un accord est sur la bonne voie, ou non. Donald Trump quant à lui a twitté hier : "Nous allons soit avoir un VÉRITABLE ACCORD avec la Chine, ou pas d'accord du tout - auquel cas nous facturerons d'importants tarifs douaniers contre les produits chinois envoyés aux Etats-Unis".


Les constructeurs automobiles allemands ont qualifié la rencontre avec l'administration Trump de "constructive". La menace de Donald Trump d'imposer des droits de douanes (25%) sur les véhicules importés s'éloigne selon les patrons de Daimler, BMW et Volkswagen, disposés à investir davantage aux Etats-Unis si la mise en œuvre de ces nouveaux tarifs n'a pas lieu. BMW, premier exportateur depuis les Etats-Unis, n'a pas manqué de rappeler au président que la société avait investi aux Etats-Unis grâce au libre-échange…

Le risque de récession induit par la configuration de la courbe des taux d'intérêt aux Etats-Unis sème le doute quant à la politique monétaire à suivre. L'écart entre les rendements à deux ans et à dix ans qui s'est réduit pour tomber à un plus bas niveau depuis 2007 a affolé les marchés hier, reflétant les incertitudes sur la croissance et l'inflation. Alors que plusieurs hauts responsables de la Réserve fédérale sont désormais moins convaincus de leur stratégie initiale de remontée progressive des taux, le président de la Fed de New York, qui est également le vice-président du comité de politique monétaire, a affirmé hier que "d'autres relèvements graduels des taux favoriseront au mieux l'expansion économique".

Le gouvernement de Theresa May fait face à un nouveau coup dur. Le gouvernement a été accusé hier par les députés britanniques d'avoir commis un "outrage au Parlement" en refusant de publier la totalité de l'avis juridique sur l'accord sur le Brexit. La ministre chargée des relations avec le Parlement a, dans la foulée, promis que "l'avis final et complet" serait publié aujourd'hui. Enfin, un haut responsable de la BoE a déclaré hier qu'environ 4000 emplois du secteur de la banque et l'assurance allaient être déplacés du Royaume-Uni à l'Union européenne d'ici la sortie officielle du 29 mars 2019.