Invité à une conférence à Berlin, il également exhorté les pays non-membres de l'Opep à coopérer et à contribuer à l'équilibre du marché pétrolier, jugeant que son pays n'avait pas à subventionner les producteurs aux coûts plus élevés.

"A l'avenir, j'espère et j'attends un équilibre entre l'offre et la demande et une stabilisation des prix", a-t-il dit.

"La croissance de l'économie mondiale semble plus solide", a-t-il ajouté.

Ces déclarations constituent un signe supplémentaire que le premier producteur de l'Opep va s'en tenir à sa politique actuelle, consistant à défendre ses parts de marché face aux pays n'appartenant pas au cartel.

Le mois dernier, le ministre saoudien avait déjà dit constater une hausse de la demande de pétrole et une accalmie des marchés.

Mercredi sur les marchés, le baril de Brent de la mer du Nord, référence mondiale du pétrole, se traitait juste au-dessus de 60 dollars, soit un rebond de près de 30% depuis son creux du 13 janvier à 45 dollars le baril.

L'effondrement des prix pétroliers, résultant d'un déséquilibre entre une demande atone et une offre surabondante, a commencé en juin dernier lorsque le baril était à 115 dollars, et s'est accéléré en novembre à l'issue de la réunion ministérielle de l'Opep à Vienne qui a décidé de ne pas réduire ses quotas de production.

A Berlin, Ali al Naïmi a réitéré que l'Arabie saoudite ne réduirait pas sa production de pétrole sauf si ses clients lui disent qu'ils n'en veulent plus.

"Mais cela ne se produira pas parce que l'Arabie saoudite est le fournisseur le plus fiable du monde", a-t-il ajouté.

Prié de dire si les cours du pétrole avaient touché un plancher à 45 dollars le baril en janvier, il a répondu: "Si j'essayais de prédire le prix futur du pétrole, je ne serais pas en Allemagne mais à Las Vegas".

Il a dit ne pas être courant d'un quelconque projet de réunion extraordinaire de l'Opep, la prochaine réunion régulière étant prévu en juin.

"Par le passé, en coopération avec de nombreux pays, nous avons modéré les niveaux de production pour améliorer la situation du marché. Mais à présent la situation est différente. Nous avons besoin de la coopération de tous les grands producteurs", a dit le ministre.

"Cela n'a absolument aucun sens que ce soit les producteurs les plus efficaces qui réduisent leur production quand nous ne représentons que 30% du marché", a-t-il ajouté.

(Caroline Copley; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)