SYDNEY, 28 avril (Reuters) - La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, a déclaré avoir reçu lundi soir une lettre de son homologue indonésien l'informant de l'exécution imminente de deux trafiquants de drogue australiens, sans espoir de sursis.

Ces deux Australiens, Myuran Sukumaran et Andrew Chan, font partie d'un groupe de neuf condamnés qui doivent être exécutés en Indonésie cette semaine, malgré les recours de dernière minute qu'ont déposés certains pays et malgré un appel devant la Cour constitutionnelle.

"Ils (les Indonésiens) n'ont pas donné à penser que le président (indonésien Joko) Widodo reviendrait sur sa position et accorderait la grâce que nous demandons", a dit Julie Bishop mardi.

Les autorités indonésiennes n'ont pas communiqué de date précise pour l'exécution des deux Australiens, a-t-elle dit.

Selon les médias australiens, les deux Australiens, qui sont détenus sur l'île prison de Nusakambangan dans le centre de Java, ont appris qu'ils devraient faire leurs derniers adieux ce mardi à 14h00 locales (07h00 GMT) avant que leurs exécutions aient lieu juste après minuit.

Quatre Africains, un Brésilien, une Philippine et un Indonésien ont également appris qu'ils seraient prochainement passés par les armes. Le Français Serge Atlaoui, également condamné à mort pour trafic de drogue, a obtenu un sursis pour des raisons qui demeurent confuses.

Le gouvernement australien a demandé en vain à l'Indonésie de surseoir à l'exécution de ses deux ressortissants jusqu'à ce que la justice ait pu enquêter sur des articles de presse voulant que leur procès ait été entaché de corruption. Un recours devant la Cour constitutionnelle doit également normalement être étudié le 12 mai. (Jane Wardell; Eric Faye pour le service français)