Créé en 1973 sur une base 100, il est tombé au plus bas en mars 2008 alors que son zénith historique datait de février 1985 à 164 points. Il se situe, à ce jour, sur 94 points soit une avancée de 18% depuis sept mois. L’euro représente la majorité de la pondération du panier de devises parmi lesquelles on trouve aussi le yen, le dollar canadien, la couronne suédoise et le franc suisse.






-          Le dollar index conserve un réel potentiel de progression sur une échelle longue   -

Cette avancée a pu s’accomplir grâce à une convergence d’éléments macro-économiques et monétaires. Le billet vert n’a jamais autant mérité son rôle de monnaie mondiale du commerce avec 87 % des opérations de changes. L’hégémonie renait sur cette devise comme lors de ses belles années 1980/85 (début du graphique), bien avant la naissance de l’euro. La monnaie unique qui affichait une réelle domination au cours des années 2008/2011 (voir encadré bleu) profitait, en réalité, de la déliquescence du dollar pendant les QE successifs de la FED.

Le fondement de l’avancée graduelle du billet vert se situe dans la divergence des politiques monétaires. En effet, à la fin du QE de la Fed succède l’annonce historique de la BCE avec l’injection de 1000 milliards d’euros sur 1 an et demi. Cette dissociation dans la gestion des mesures non-conventionnelles des deux côtés de l’Atlantique, explique en partie le passage du couple EUR/USD de 1.40 USD point haut de 2014, au plus bas actuel vers 1.12 USD.

De plus, les cambistes fortifient leurs arbitrages en faveur du billet vert depuis l’amorce d’un redressement économique (PIB de 5% sur le dernier trimestre) qui prend du relief face au balbutiement de la croissance en zone euro.

La devise américaine a conservé son attractivité auprès des banques centrales qui en détiennent 60 % dans leurs réserves contre 25 % pour la monnaie européenne.
Coté en dollars, l’ensemble des matières premières a cédé du terrain face à l’hégémonie du dollar. La baisse des prix du pétrole, du à l’affaiblissement de la croissance mondiale et la perte de la notion de valeur refuge pour les métaux précieux (faible inflation) ont contribué à renforcer la domination de la monnaie américaine.

La tendance pourrait perdurer sur le long terme en tenant compte de la nouvelle donne économique, monétaire et géopolitique, à moins que certains pays comme la Russie ou la Chine en décident autrement, en liquidant une partie de leurs réserves en dollars au profit d’un métal plus lourd et plus brillant.