Lundi 25
juillet
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les places européennes viennent d'aligner une nouvelle semaine de hausse, portées par les bonnes statistiques dévoilées des deux côtés de l'Atlantique et les records absolus de Wall-Street. Les premières publications de sociétés ont également été bien accueillies.
Indices

Sur la semaine écoulée, seule la Chine a cédé du terrain (repli hebdomadaire de 1.35%) alors que le Japon a progressé de 0.8%.
Les indices américains ont poursuivi leur course aux records, le DOW JONES a gagné 0.3%, le S&P500 0.6% et le NASDAQ COMPOSITE 1.4%, revenant ainsi à proximité de ses plus hauts de 2015.

En Europe, les écarts sont peu significatifs. Le Footsie a engrangé 0.9%, le DAX 0.8% et le CAC40 seulement 0.2% (voir graphique). Pour les pays périphériques de la zone euro, ce sont la Grèce et le Portugal qui ont signé les meilleures performances, à respectivement +2.5% et +2%.

Graphique du CAC40

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La zone de distribution (10 séances) du CAC40 pourrait déboucher sur une accélération en direction des 4550 points, en cas de clôture au-delà des 4400 points.
Matières premières

La consolidation persiste sur l’ensemble des matières premières, avec la progression du dollar.
Le CRB perd quelques points et retombe sur 184 points, contre un plus haut récent de 196 points.
Ce repli indiciel trouve ses origines dans la baisse du pétrole et de l’or.
En effet, les contrats WTI et Brent s’effritent de nouveau à 44 USD le baril et le métal doré revient sur 1320 USD l’once, après un pic à 1360 USD.


Consolidation graphique de l'indice mondial des matières premières

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Marchés actions

Le marché des actions est en pleine effervescence, avec non seulement des records historiques en provenance des Etats-Unis mais ausi avec un flux d’opérations capitalistiques.
C’est Yahoo qui pourrait se faire racheter partiellement par Verizon, à la faveur d’une offre de 4.8 milliards de dollars. Pour rappel le portail internet créé en 1995 avait refusé un offre de Microsoft en 2008 de 47 milliards de dollars (en réclamant 53 milliards).
Il convient de signaler que certaines sociétés en France continuent leur trajectoire haussière, avec un nouveau plus haut pour SEB qui capitalise, à ce jour, presque 6 milliards d’euros, soit un gain depuis le début d’année de plus de 27 %.

Liste des publications : (USA + de 50 milliards de dollars)

Liste des publications : (France + de 5 milliards de dollars)
Marché obligataire

Les taux à 10 ans rentrent dans une phase d’accalmie, avec une remontée des rendements des pays « core » puisque le BUND s’affiche à -0.02% et l'OAT à 0.21%.
La stabilisation domine pour les pays périphériques, ce qui valide le resserrement du spread européen : l’Espagne affiche un rendement de 1.11%, le Portugal 3.02% et la Grèce 7.81%.
Outre-Atlantique, la référence américaine s’inscrit à 1.58% et en Asie, le taux à dix ans japonais s’échange sur une base de -0.26%.

Graphique du BUND

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Le BUND reste porté par une oblique haussière. La BCE n'est pas étrangère à cette puissante tendance.
Marché des changes

Après deux semaines de forte volatilité, le marché des devises s’est stabilisé, avec de moindres amplitudes. La livre sterling reste néanmoins sous pression à 0.84 face à l’euro et à 1.31 contre le dollar. Dans le même temps, les cambistes se positionnent toujours à la vente sur le yen, dans l’espoir d’une prochaine intervention de la banque du Japon.
Quant à la monnaie unique, elle connaît une phase de faiblesse, sous les 1,10 USD et face au franc suisse à 1.08 CHF.
Statistiques économiques

Les statistiques de la semaine dernière étaient globalement meilleures que prévu, à l'image de l'indice PPI en Allemagne (0.4% contre 0.2% anticipé) ou des indices PMI en zone euro.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage et l'indice PMI manufacturier ont, eux aussi, été salués.

Cette semaine sera particulièrement fournie, avec la décision de la Fed mercredi et celle de la Banque du Japon vendredi. Les opérateurs prendront également connaissance d'une batterie de chiffres américains (ventes de logements neufs, indices du Conference Board, du Michigan, commandes de biens durables...) sans oublier les données concernant l'inflation et la nouvelle estimation du PIB vendredi.
Dans la zone euro, l'inflation, le taux de chômage et la croissance seront surveillés en fin de semaine.
Le marché repart sur de nouvelles bases

Les investisseurs affichent un certain optimisme, à l’entame de la cette saison estivale. Le vendredi noir du Brexit aura donc marqué un point bas moyen terme à 3950 points, clôturant un premier semestre 2016, en montagne russe.
Les publications des sociétés vont davantage occuper les esprits des opérateurs avec les résultats semi-annuels. En effet, les éléments fondamentaux et les perspectives resteront déterminants. Mais en Europe, les sociétés possèdent la caractéristique d’être plus internationales dans leur composante résultats que leurs homologues américaines et asiatiques, plus domestiques, ce qui les rend moins vulnérables aux événements intra-européens.

De plus, les indices américains (S&P500 et DJ) évoluent dans des territoires jamais atteints historiquement et ce comportement euphorique devrait permettre aux actions européennes d’interrompre leurs tendances baissières et peut-être les renverser à la hausse, le tout dans un environnement de déclaration des banques centrales. Les mouvements de cette semaine ne devraient donc pas être anodins pour établir des perspectives indicielles.