Chers membres,

A la faveur des bons résultats de sociétés des deux côtés de l’Atlantique, toutes les places financières ont terminé en territoire positif la semaine dernière, Wall-Street ayant notamment enregistré de nouveaux records historiques. La hausse apparaît néanmoins beaucoup plus fébrile en Europe, compte tenu de la publication d’indices PMI décevants et de la problèmatique grecque.

Indices

Sur la semaine écoulée, c'est Athènes qui a signé la meilleure performance (+4.5%) malgré l'absence d'accord avec ses créanciers à l'approche d'échéances cruciales. Les autres places européennes ont gagné un peu plus de 1% en moyenne, à l'image du DAX (+1%), du CAC40 et du Footsie (+1.1%).
Les gains hebdomadaires ont été beaucoup plus significatifs outre-Atlantique avec un S&P 500 qui s'adjuge 1.75% ou le NASDAQ COMPOSITE qui progresse de 3.25%.
En Asie, le Japon a gagné 1.9% et la Chine 2.5%.


Indice allemand associé au Bund



Le DAX demeure sur ses plus hauts historiques, corrélé à la performance du contrat Bund.


Matières premières

Les matières premières se stabilisent avec une situation globale d’abondance de l’offre. Les matières agricoles restent sous pression avec des prix qui se dégradent légèrement. Les métaux précieux affichent toujours peu d’intérêt aux yeux des investisseurs, avec des données inflationnistes atones. L’or se négocie à 1180 USD et l’argent sous les 16 USD l’once.
Seuls les contrats sur le pétrole montrent un peu de dynamisme à la hausse, avec un Brent qui se redresse à 65 USD et le WTI à 58 USD le baril (voir graphique).


Le WTI



Les prix du pétrole américain établissent une configuration en forme de W, qui pourrait amener la poursuite du rebond technique.


Marché obligataire

Les taux français et allemand se sont tendus cette semaine, en affichant des progressions respectives de 5 bps et 8 bps. Ce soubresaut s'explique en partie par les diverses déclarations positives des responsables du dossier grec. Le taux hellénique a, pour sa part, affiché un mouvement inverse, après avoir frôlé les 13.5% mercredi matin, il est repassé sous les 12.5% (-16bps). Les taux italien et espagnol ont suivi le mouvement baissier mais dans de plus faibles proportions.


Le BUND



Légère tension du 10 ans allemand (+7 Bps) en milieu de semaine dernière.


Marché des changes

La monnaie unique affiche ses faiblesses récurrentes face aux principales devises. Les quelques rebonds éphémères demeurent à chaque fois illusoires. L’euro ne parvient pas à repasser au-dessus des 1.10 USD et reste bloqué sous 1.05 face au franc suisse (voir graphique). En parallèle, le dollar marque une pause dans son avancée graduelle en construisant une phase de consolidation face à ses contreparties monétaires et matières premières


L'EUR/CHF



Le CHF affiche une réelle vigueur face à la monnaie unique, sous les 1.04.


Marché actions

Les publications de société tirent les marchés américains à la hausse, permettant la validation de nouveaux records, notamment sur l’indice Nasdaq. Parmi les bonnes réactions, nous pouvons noter Microsoft ou Amazon, qui ont affiché des gains à deux chiffres sur le marché.
De manière plus générale, les sociétés américaines ont largement dépassé le consensus (plus de 75% des sociétés du S&P 500 sont dans cette situation). Ce qui met clairement en avant le pessimisme des analystes et un effet dollar plus édulcoré.
Cette semaine procurera davantage d’informations en provenance d’Europe, avec les poids lourds du CAC40 (Total, Sanofi, BNP Paribas) qui publieront leurs chiffres trimestriels.

-Toutes les dates de publications aux Etats-Unis

-Toutes les dates de publications en France


Deux opérations capitalistiques avortées


Aux Etats-Unis, alors que Comcast a décidé de ne pas donner de suite à son opération sur Time Warner, c’est la société Charter Communications qui s’est positionnée en contactant des banques pour lui permettre de financer l’opération. En ce début de semaine, nous avons également appris l’arrêt des discussions de rapprochement entre deux grands groupes (Applied Materials / Tokyo Electron). Le groupe américain s'engage dorénavant à la mise en place d'un programme de rachat d’actions de l’ordre de 3 milliards de dollars.

Statistiques économiques

La semaine fut délicate aux États-Unis. En effet, les demandeurs d’emplois hebdomadaires, l’indice PMI manufacturier et les ventes de logements neufs ont déçu. Par la suite, la demande de biens durables (hors transport) est ressortie à -0.2% alors que le consensus tablait sur +0.2%.
En Europe, les indicateurs s'affichaient eux aussi dans le rouge, à l’image des indices PMI manufacturier et services. L’indice allemand ZEW s’est également dégradé à 53.3 contre 55.6 prévu. Seul l’indice IFO (du climat des affaires) était en phase avec les attentes.

Cette semaine, outre-Atlantique, dès mardi sera rendu public le niveau de confiance du consommateur. Les investisseurs seront attentifs mercredi à la publication du PIB trimestriel américain, attendu à +1%, ainsi qu’au discours de la Fed. Les demandeurs d’emploi hebdomadaires sont attendus en hausse à 297k. Plusieurs indices PMI seront publiés, celui de Chicago et l'ISM Manufacturier (attendu en hausse). En Europe, le seul fait marquant sera l’indice des prix à la consommation publié jeudi et attendu à stable.


Les indices européens davantage vulnérables

Les indices bousiers en Europe établissent une large phase de consolidation qui traduit à la fois les craintes concernant la Grèce et une possible nouvelle posture plus défensive à l’avantage du marché américain. En effet, ce dernier a largement "sous performer" les indices de la zone euro (merci la BCE !). Ce mouvement divergent pris naissance au début d’année et démontra l’engagement offensif des investisseurs en privilégiant les actions de la zone euro.
Il conviendra dorénavant de rester attentif aux qualités des sociétés. Le portefeuille PEA Zonebourse adopte cette méthodologie, en sélectionnant des actions à fort potentiel en Europe.

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