MADRID, 1er mars (Reuters) - Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a répliqué dimanche aux mises en cause du Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui a accusé les conservateurs espagnols et portugais de vouloir l'échec de son gouvernement pour des considérations électoralistes.

Alexis Tsipras a déclaré samedi aux membres de son parti que Madrid et Lisbonne redoutaient un "effet Syriza" lors de leurs propres élections législatives à venir cette année et qu'ils avaient "fait monter les enchères" lors des négociations avec l'Eurogroupe qui ont abouti à une prolongation de quatre mois du plan d'assistance financière à Athènes.

Mariano Rajoy a répliqué dimanche en rappelant que l'Espagne s'était montrée solidaire avec la Grèce en contribuant, comme tous les membres de la zone euro, à son plan de sauvetage, et il a invité son homologue grec à respecter ses obligations et à tenir ses promesses.

"Nous ne sommes pas responsables de la frustration générée par le parti de la gauche radicale grecque qui a fait aux Grecs des promesses qu'il ne peut pas tenir", a déclaré le chef du gouvernement espagnol, dont le parti conservateur est menacé par la popularité croissante du mouvement anti-austérité Podemos en vue des élections législatives.

(Sonya Dowsett; Tangi Salaün pour le service français) )