(Actualisé avec Michel Sapin)

MADRID, 1er mars (Reuters) - Le président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a répliqué dimanche aux mises en cause du Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui a accusé les conservateurs espagnols et portugais de vouloir l'échec de son gouvernement pour des considérations électorales.

Alexis Tsipras a déclaré samedi aux membres de son parti que Madrid et Lisbonne redoutaient un "effet Syriza" lors de leurs propres élections législatives cette année et qu'ils avaient "fait monter les enchères" lors des négociations avec l'Eurogroupe qui ont abouti à une prolongation de quatre mois du plan d'assistance financière à Athènes.

Mariano Rajoy a répliqué dimanche en rappelant que l'Espagne s'était montrée solidaire de la Grèce en contribuant, comme tous les membres de la zone euro, à son plan de sauvetage. Il a en outre invité son homologue grec à respecter ses obligations et à tenir ses promesses.

"Nous ne sommes pas responsables de la frustration générée par le parti de la gauche radicale grecque qui a fait aux Grecs des promesses qu'il ne peut pas tenir", a déclaré le chef du gouvernement espagnol, dont le parti conservateur est menacé par la popularité croissante du mouvement anti-austérité Podemos.

A Paris, interrogé sur les déclarations de ce week-end, le ministre des Finances Michel Sapin a appelé à éviter tout double langage.

"Je pense qu'il serait bon que la parole soit la même à Bruxelles et à Athènes, ça permet d'avancer dans de meilleures conditions", a-t-il dit dans Le Grand Jury (RTL-Le Figaro-LCI). (Sonya Dowsett, avec Marine Pennetier à Paris; Tangi Salaün pour le service français)