(Nouvelles déclarations de Matteo Renzi)

ROME, 19 avril (Reuters) - Matteo Renzi, le président du Conseil italien, a estimé dimanche soir que l'Italie ne pouvait faire face seule à l'afflux d'immigrants clandestins en Méditerranée, et a appelé à un effort concerté de la communauté internationale pour empêcher les passeurs de nuire, après un nouveau naufrage dans lequel 700 personnes ont sans doute trouvé la mort.

"Nous demandons à ne pas être abandonnés", a dit le chef du gouvernement, à l'issue d'un conseil des ministres improvisé, ajoutant qu'il souhaitait la tenue d'une réunion d'urgence des dirigeants de l'Union européenne, dans la semaine qui vient, afin d'évoquer l'afflux d'immigrants en Méditerranée.

Comme en écho, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a déclaré qu'il étudiait la possibilité d'organiser un sommet extraordinaire sur la crise des réfugiés en Méditerranée.

Donald Tusk a fait savoir qu'il consultait les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, ainsi que la Commission européenne, "sur les moyens d'améliorer la situation" après la "mort tragique" de clandestins en Méditerranée.

A l'issue de ces consultations, a dit le porte-parole de Tusk, l'ancien Premier ministre polonais prendra une décision sur un éventuel sommet extraordinaire de l'UE.

Quelque 700 personnes pourraient avoir trouvé la mort lorsqu'un bateau de pêche transportant des migrants a chaviré dans la nuit au large des côtes libyennes..

Matteo Renzi a souligné que les missions de recherche et de sauvetage en mer ne suffisaient pas, à elles seules, à sauver la vie des migrants. Le problème ne pourra être résolu qu'en empêchant les passeurs de se livrer à leur activité et en faisant en sorte que leurs bateaux ne quittent plus les côtes libyennes, a-t-il estimé. (Gavin Jones, Marc Angrand pour le service français)