(Actualisé avec Unesco § 4)

BEYROUTH, 1er septembre (Reuters) - Des images transmises par satellite confirment la destruction du temple de Bel, principal monument de la cité antique de Palmyre en Syrie occupée par les djihadistes de l'Etat islamique (EI) depuis le mois de mai, indique l'Institut de l'Onu pour la formation et la recherche (Unitar) mardi.

Une comparaison avec des clichés pris antérieurement sur le site classé au patrimoine mondial par l'Unesco montre les dégâts commis sur le temple construit il y a plus de 2.000 ans.

"Nous pouvons confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Bel ainsi que d'une rangée de colonnes dans sa proximité immédiate", annonce l'Unitar dans un courrier électronique.

Dans un communiqué diffusé mardi, la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, dénonce "un crime intolérable contre la civilisation" qui, ajoute-t-elle, "n'effacera jamais 4.500 ans d'histoire".

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et d'autres militants syriens avaient annoncé dimanche que les djihadistes avaient détruit une partie du temple de Bel, l'un des plus importants monuments de la cité antique.

Les combattants de l'EI avaient fait exploser un autre édifice du site, le petit temple de Baalshamine, une semaine auparavant, après avoir assassiné l'ancien directeur du site, Khaled Assaad, qui était âgé de 82 ans.

Les informations en provenance du site sont parcellaires, les djihadistes en contrôlant de manière très stricte les accès, ont expliqué des militants syriens. (Sylvia Westall; Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français)