NATIONS UNIES, 5 mars (Reuters) - Un projet de résolution condamnant l'usage militaire du chlore en Syrie sera soumis vendredi au vote du Conseil de sécurité de l'Onu.

Selon François Delattre, représentant permanent de la France qui exerce la présidence tournante du Conseil en mars, le texte pourrait être adopté à l'unanimité. On ignore toutefois les intentions de la Russie, alliée de Damas.

Sans aborder la question des responsabilités, le projet, dont Reuters a pu prendre connaissance, "condamne avec la plus grande fermeté l'usage d'agents toxiques tels que le chlore en tant qu'arme en République arabe syrienne".

D'après l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), cette substance a été utilisée de façon "systématique et répétée" dans le conflit syrien. Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne accusent l'armée d'y recourir, ce que Damas dément.

Les auteurs de la résolution "soulignent que les individus ayant utilisé des substances chimiques, dont le chlore ou tout autre produit toxique, en tant qu'armes devront en rendre compte".

Les autorités syriennes ont accepté en 2013 de procéder à la destruction de leur arsenal chimique dans le cadre d'un accord négocié par les Etats-Unis et la Russie après un bombardement au gaz sarin qui a fait plusieurs centaines de morts dans la banlieue de la capitale. Le chlore n'est pas une substance formellement prohibée, mais son usage est interdit par la Convention sur les armes chimiques de 1997.

(Michelle Nichols, Jean-Philippe Lefief pour le service français)