VIENNE, 4 juillet (Reuters) - L'Europe ne souffrirait économiquement parlant que peu en cas de sortie de la Grèce de la zone euro (ou "Grexit"), mais les conséquences pour Athènes seraient considérablement plus graves, estime samedi le ministre autrichien des Finances, Hans Jörg Schelling.

"Pour l'Europe, cela sera facile à gérer économiquement. Pour la Grèce, en fait, cela sera considérablement plus sérieux", explique-t-il dans une interview que publie le site internet du journal Die Presse.

"On est en pleine guerre de propagande. Il est exagéré de penser que tous les Grecs se retrouveront à la rue et n'auront plus accès aux soins médicaux", a-t-il ajouté.

Quelle que soit l'issue du référendum de dimanche, le pays devra négocier un nouveau plan d'aide, assorti de nouvelles conditions, ajoute le ministre.

"Un nouveau plan d'aide devra être lancé. L'ancien est caduc et ne pourra pas être prorogé. Et un nouveau plan d'aide nécessite du temps. De plus, il ne peut y avoir de nouveaux prêts sans conditions", poursuit le ministre des Finances. (Thomas Atkins; Eric Faye pour le service français)