Dans les pays industrialisés, les risques d'inflation sont toujours très limités, observe Natixis Asset Management dans sa lettre Convictions du mois d'avril. La relative stabilité du prix des matières premières industrielles et énergétiques implique une relative stabilité des contributions. Les produits alimentaires, eux, ont une contribution positive soit parce que la sècheresse pose problème (café), soit pour des raisons géopolitiques (blé).

La dynamique des coûts salariaux, même avec des salaires minimum relevés, n'est pas une source d'accélération rapide de l'inflation tant que l'on reste éloigné du plein emploi, explique le gérant.

La Federal Reserve américaine a indiqué maintenir sa réduction d'achat d'actifs financiers et précisé que l'étape suivante serait celle d'une remontée de ses taux mais pas avant la deuxième partie de 2015. Ce qui est important dans cette nouvelle, selon Natixis AM, est que désormais, les politiques monétaires aux Etats-Unis, mais aussi au Royaume-Uni, changeront de cap dans un temps fini. Cela pourrait s'opérer dans les deux ans à venir.

La BCE n'ira pas aussi vite, estime pour sa part le gérant. Elle doit déjà lutter contre un risque de déflation. Pour cela elle maintiendra sa politique monétaire de taux très bas pendant très longtemps. Elle pourrait mettre en oeuvre des politiques non-conventionnelles. Mario Draghi a indiqué que cela pourrait être une possibilité si le risque de déflation s'accentuait.