Si la croissance en Europe ne semble pas encore suffisante pour générer plus d'emplois, elle pourrait cependant bénéficier d'une politique monétaire plus accommodante de la BCE, selon Isaac Chebar. Le gérant de DNCA Value Europe et DNCA Invest Italian Opportunities pense en effet que cette dernière dispose encore de marges de manoeuvre, contrairement à la Fed ou à la Banque du Japon, et pourrait agir pour accompagner la reprise et lutter contre l'euro fort.

La déclaration récente du Président de la Bundesbank conforte l'idée selon laquelle les autorités allemandes commencent à se préoccuper de la force de l'euro dans un environnement de dévaluation des monnaies émergentes et d'un rapport défavorable au dollar.

Bien que la BCE a choisi de ne pas baisser ses taux la semaine dernière, les marchés ont été rassurés par le discours des autorités monétaires attentives au risque de déflation. L'intervention de Mario Draghi a eu un effet d'annonce crédible et rassurant. En revanche, la fin annoncée du quantitative easing aux Etats-Unis pourrait se traduire par une tension des taux obligataires, mais cela ne devrait avoir qu'un impact limité en Europe.