"Nous voyons venir une reprise au second semestre de l'année", a-t-il dit au Forum économique mondial de Davos. "Toutes les indications suggèrent une amélioration substantielle des conditions financières."

"C'est une situation dans laquelle nous assistons à une contagion positive sur les marchés financiers et pour les conditions financières, mais nous n'observons pas encore de transmission à l'économie réelle", a-t-il nuancé.

L'activité économique en Allemagne, pourtant moteur de la zone euro, a reculé de 0,5% au quatrième trimestre 2012, selon une première estimation.

"Tout compte fait, le contexte est plus favorable qu'il ne l'était il y a un an", a cependant déclaré Mario Draghi, précisant que cette année, l'objectif principal était de dépasser la fragmentation du marché financier.

Les inquiétudes concernant la santé des finances publiques et des banques dans différents pays ont conduit à des écarts de taux au sein de l'union monétaire, les pays du nord bénéficiant de taux relativement bas et ceux du sud de taux bien plus élevés.

Le président de la BCE a souligné les effets positifs de l'annonce par la banque centrale de son programme de rachat d'obligations OMT (Outright Monetary Transactions), qui a contribué à écarter la crainte d'un éclatement de la zone euro.

"A la fin juillet, nous avons annoncé le programme OMT, qui s'est avéré très utile pour écarter le risque qui menaçait l'euro (...) En sommes-nous satisfaits ? Cela reste à voir, car nous n'avons pas observé un même mouvement du côté de l'économie réelle, et c'est là que nous devons faire beaucoup plus."

Lisa Jucca, Agathe Machecourt pour le service français, édité par Dominique Rodriguez