Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort oscillait autour de l'équilibre vendredi matin, le Dax cédant 0,01% dans un marché toujours circonspect sur les perspectives de la politique monétaire aux Etats-Unis comme en zone euro.

Vers 08H30 GMT, l'indice vedette lâchait 1,69 point à 12'491,77 points et voyait déjà retomber son élan à l'ouverture, tandis que le MDax des valeurs moyennes cédait 0,02% à 26'304,60.

Toujours animée par des mouvements techniques, faute d'impulsion claire, le Dax bataille avec une résistance située autour de 12'500 points, explique Milan Cutkovic, analyste stratégique chez AxiTrader.

Mais "les places boursières ont du mal à prendre de l'élan" et restent marquées par "une forte nervosité, les investisseurs gardant l'oeil rivé sur les taux d'intérêts américains", poursuit-il.

La saison des résultats annuels d'entreprises a eu beau révéler des chiffres globalement solides, elle est restée "à l'arrière plan" face aux craintes sur l'euro, pour l'heure redescendu autour de 1,23 dollar, et des décisions de politique monétaire à venir.

Sur ce point, les minutes des dernières réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne n'ont guère éclairé la lanterne des opérateurs.

Côté américain, la Fed a confirmé sa volonté de poursuivre la remontée graduelle des taux d'intérêt, mais n'a pas précisé à quel rythme. Même incertitude côté BCE, dont certains membres prônent un durcissement rapide du discours, mais sans avoir obtenu gain de cause pour l'instant.

Sur le front macroéconomique, la croissance allemande a été confirmée à 0,6% au quatrième trimestre 2017, comme annoncé mi-février, et la deuxième estimation de l'inflation de janvier doit être publiée en zone euro.

Deutsche Telekom prenait la tête du Dax, gagnant 1,50% à 13,17 euros, sur un rebond technique au lendemain de ses résultats annuels mal accueillis (-2,37%), qui avaient ramené le titre à son plus bas niveau depuis début 2015.

EON (+1,47% à 8,49 euros) bénéficiait d'une étude favorable de la Société Générale, qui recommande désormais d'acheter le titre avec un objectif de cours de 9,70 euros.

Volkswagen (-0,20% à 163,44 euros), Daimler (-0,09% à 69,98 euros) et BMW (-0,02% à 87,20 euros) restent sur la défensive malgré le léger sursis accordé jeudi par la Cour fédérale administrative allemande, qui a repoussé à mardi sa décision de principe sur les interdictions des vieux diesel dans les centre-villes allemands, une perspective cauchemardesque pour les constructeurs.

afp/buc