Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en baisse mercredi après une séance en dents de scie, le Dax cédant 0,44% dans un marché toujours occupé à digérer les propos du nouveau patron de la Fed.

L'indice vedette a terminé en recul de 54,88 points à 12.435,85 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,22% à 26.275,04 points.

Toujours en quête de direction claire, la place francfortoise n'a pas réussi à repasser durablement au-dessus du seuil technique des 12.500 points, pour reprendre son mouvement de rebond.

Au contraire, elle a souffert dans la matinée de la clôture en baisse de la Bourse de New York la veille, avant de se rétablir dans le sillage de l'ouverture en hausse des indices américains, puis de fléchir à nouveau.

Pour Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader, les investisseurs digèrent toujours la première audition mardi du nouveau patron de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, qui pèse sur les anticipations de taux.

L'optimisme de M. Powell sur les perspectives d'inflation et de croissance, notamment lié à la réforme fiscale adoptée fin 2017, a largement été interprété comme le signe que la Fed procéderait à plus de hausses de taux que prévu.

La situation en zone euro est certes différente, l'inflation languissante faisant contrepoids à la conjoncture robuste, mais les opérateurs sont aussi dans le flou sur le calendrier des prochaines décisions de politique monétaire.

Côté indicateurs, le chômage allemand est resté à 5,4% en février, au plus bas depuis la Réunification en 1990, et le baromètre GfK de confiance des consommateurs s'est légèrement tassé en raison de la crise politique.

Lufthansa a fini en hausse, gagnant 1,43% à 27,62 euros, et bénéficiant d'un rebond technique après avoir été l'un des titres les plus malmenés du Dax depuis le début de l'année (-10,09%).

Deutsche Post (+0,80% à 37,64 euros) a bouclé une phase de négociations sociales en concluant un accord prévoyant 3% de hausse de salaire au 1er octobre prochain et 2,1% l'année suivante pour quelque 130.000 postiers.

Bayer (-1,91% à 96,23 euros) a été sanctionné malgré un bilan financier solide en 2017, exercice marqué par les préparatifs de la fusion avec l'américain Monsanto, escomptée au deuxième trimestre de cette année. Ses prévisions pour 2018 ont déçu, selon les analystes d'Equinet et de Berenberg.

Les valeurs automobiles ont évolué en ordre dispersé au lendemain d'une retentissante décision de justice en Allemagne, ouvrant la voie à de possibles interdictions des véhicules diesels les plus anciens dans les villes polluées.

Daimler a avancé de 0,14% à 70,47 euros, mais BMW a reculé de 1,00% à 86,82 euros et Volkswagen de 1,79% à 161,12 euros.

afp/al